Dijon: « J’aimerais que la France protège mieux ses habitants », déclare la fille d’un homme tué par une balle perdue à son domicile

Par Sarita Modmesaïb
3 décembre 2023 09:34 Mis à jour: 3 décembre 2023 09:36

À Dijon, dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 novembre, un homme a été tué par une balle perdue alors qu’une fusillade avait éclaté au bas de son immeuble. 

Encore une victime collatérale des règlements de comptes de gangs de dealers ? À Dijon, alors qu’il dormait dans sa chambre, un homme de 55 ans a été victime d’une balle perdue tirée vers son immeuble. La façade de celui-ci a été retrouvée criblée de balles, mettant en danger tous les habitants de cet immeuble du quartier Stalingrad, au nord de Dijon.

Le faits sont survenus alors qu’une série de tirs en rafale ciblaient un point de deal situé juste au bas de cet immeuble.

« Mon père et moi, avec ma mère, on a été réveillé par une succession de coups de feu puis ça s’est arrêté. Puis ça a repris, et quand on est allé voir mon père qui dormait dans son lit, il était mort », a détaillé sa fille âgée de 23 ans, à l’AFP, qui a souhaité garder l’anonymat.

La jeune femme dont la famille kosovare est arrivée en France il y a 14 ans, a ajouté que leur appartement avait déjà été touché dans le passé par des tirs de balles.

« J’aimerais que la France protège mieux ses habitants, moi je veux quitter Dijon », a-t-elle confié, choquée et en larmes.

Le fils de la victime, âgé de 24 ans, a aussi souligné que son père avait fait un infarctus « parce qu’il s’énervait à cause des gens alentours », relate TF1 Infos.

Un voisin, quinquagénaire, a déclaré sur BFM TV: « Ça fait depuis longtemps qu’ils viennent ici chercher de la coke, c’est un vrai business, ils font la queue dès 10 heures du matin ».

Des réfugiés politiques qui vivent dans la peur

Dans le même immeuble, juste au-dessus de cette famille endeuillée, vit une mère et ses enfants. Ils ont fui la guerre en Ukraine et se sont retrouvés à Dijon. La mère explique sur TF1 qu’une balle perdue a aussi pénétré dans leur appartement cette nuit-là, ricoché sur plusieurs murs avant de terminer sa course sans blesser quiconque.

« J’ai très, très peur… je voudrais protéger mes enfants », confie cette mère de famille.

Plusieurs familles de réfugiés politiques ou de demandeurs d’asile vivent dans ce quartier où se situe aussi un centre de demandeur d’asile, relate BFM TV.

Selon une source policière qui s’est confiée à TF1/LCI, une cinquantaine d’étuis de 7,62 mm et 9 mm ont été retrouvés dans ce quartier. Pour l’heure, aucun suspect n’a été interpellé. Peu après la fusillade, deux individus ont pris la fuite à bord d’une voiture, ajoute cette même source policière.

La CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines et le trafic de stupéfiants, mène depuis, des opérations dans le quartier de Stalingrad,

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