Espagne: l’ancien numéro 2 de Podemos se présente aux élections

Par Epoch Times avec AFP
25 septembre 2019 21:30 Mis à jour: 25 septembre 2019 21:37

Ancien numéro deux de Podemos, Inigo Errejón a annoncé mercredi à Madrid sa candidature aux élections législatives du 10 novembre contre son ancien « ami » Pablo Iglesias, chef du parti espagnol de gauche radicale.

Sa candidature devrait entraîner une dispersion des voix à gauche. Selon Berta Barbet, chercheuse en sciences politiques à l’Université autonome de Barcelone, « il paraît évident que Podemos sera la première victime » de la concurrence d’Errejon.

« Je suis prêt à prendre la tête d’une liste qui garantisse un gouvernement progressiste », a déclaré Errejon, docteur en sciences politiques de 35 ans au visage juvénile, dont la liste s’appellera Más País.

Longtemps inséparables, Errejon et Iglesias, fondateurs du parti né en 2014 de la colère contre la politique d’austérité et la corruption, étaient en froid depuis un moment avant de rompre en janvier.

Désigné tête de liste de Podemos pour la région de Madrid aux élections régionales de mai, Errejon avait alors fait scission pour former une liste commune avec la populaire maire de Madrid, Manuela Carmena.

Avec cette candidature d’Errejon aux élections législatives en concurrence avec Podemos, le divorce est totalement consommé.

« Iñigo et moi étions amis, nous ne le sommes plus », a déclaré mardi Iglesias, chef du parti depuis 2014 mais contesté par plusieurs cadres.

Errejon et Iglesias, lui aussi docteur en sciences politiques, s’étaient connus à l’Université Complutense de Madrid en 2003.

Iglesias avait fait d’Errejon le président du groupe parlementaire Podemos à la chambre des députés en 2016 mais la relation entre les deux hommes s’était tendue jusqu’à leur affrontement pour prendre la direction du parti lors d’un congrès de Podemos en 2017.

Errejon avait perdu et Iglesias avait choisi comme numéro deux sa compagne, Irene Montero.

En se lançant pour les élections de novembre, Errejon cherche à occuper un espace à gauche entre Podemos et le Parti socialiste du chef du gouvernement Pedro Sanchez.

L’Espagne retourne aux urnes le 10 novembre pour la quatrième fois en quatre ans parce que Pedro Sanchez n’a pas réussi à obtenir suffisamment de soutiens pour être reconduit au pouvoir par les députés. Il a échoué à sceller un accord avec Podemos jugeant ses conditions inacceptables.

Errejon lui a promis de mettre les députés qu’il aura pu faire élire au service d’un gouvernement de gauche. « Que nous soyons gouvernement est un crime contre la classe travailleuse », a-t-il lancé lors d’une assemblée de ses partisans.

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