Financement de campagne: une enquête vise le microparti de Bruno Le Maire 

Par Epoch Times avec AFP
12 juin 2023 13:18 Mis à jour: 12 juin 2023 13:18

Une enquête préliminaire a été ouverte le 2 juin sur le financement de campagne du microparti du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, « Avec BLM », a indiqué une source proche de l’enquête, confirmée par le parquet de Paris.

La Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire parisienne doit déterminer si des dons illégaux ont été faits au travers de factures de prestataires non réglées par ce microparti, qui avait récolté 2 millions d’euros pour la primaire de la droite de 2016 selon Mediapart, qui a révélé l’existence des investigations.

L’enquête a été ouverte pour « participation au financement d’un parti politique par une personne morale par dons ou fourniture d’avantages à un prix inférieur à ceux habituellement pratiqués » et pour « acceptation par le parti politique de ces mêmes avantages », a précisé le parquet. Ces infractions sont passibles de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Des dettes difficiles à éponger

Bruno Le Maire était arrivé en cinquième position de la primaire de la droite, avec 2,4% des voix, un échec cuisant. Malgré des appels aux dons, il avait par la suite eu du mal à éponger ses dettes pour ce microparti, mis en sommeil après les échéances électorales.

Mediapart précise que, sur « plus d’une dizaine » de prestataires non payés, les plus grosses dettes annulées émanent de deux spécialistes de la communication politique : Experian (facture de 24.990 euros non réglée) et Catch Digital Strategy (9000 euros). Interrogé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), le microparti avait notamment justifié les dettes annulées par le dépassement du délai de prescription légal de cinq ans.

Démêlés judiciaires

Avec cette enquête, c’est un nouveau membre du gouvernement confronté à des démêlés judiciaires : plusieurs figures de la Macronie, du secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler au garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti en passant par le ministre des Armées Sébastien Lecornu ou François Bayrou, sont mis en cause dans d’autres dossiers.

Bruno Le Maire, numéro deux du gouvernement Macron, a été reconduit en mai 2022 à la tête de Bercy, qu’il a dirigé pendant le premier mandat de l’actuel chef de l’État, et détient désormais le record de longévité au ministère de l’Économie et des Finances sous la Ve République. Il fut également secrétaire d’État aux Affaires européennes (2008-2009) et ministre de l’Agriculture (2009-2012).

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