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Foot France-Israël : Louis Boyard (LFI) demande l’annulation, Bruno Retailleau maintient la rencontre

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Photo: ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le député Insoumis Louis Boyard a demandé vendredi l’annulation du match de football France-Israël prévu le 14 novembre au Stade de France, mais le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dit faire de sa bonne tenue « une question de principe », tout en ouvrant la porte à une réduction de la jauge.
Louis Boyard (LFI) demande l’annulation du match France-Israël, Bruno Retailleau prêt à diminuer la jauge
« Je veux que ce match n’ait pas lieu », a déclaré sur Sud Radio M. Boyard, qui relaie une pétition demandant l’annulation de cette rencontre de la Ligue des nations.
Alors que la guerre qui fait rage depuis le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza s’est propagée au Liban, où Israël mène depuis le 23 septembre des frappes aériennes massives contre le mouvement terroriste du Hezbollah, M. Boyard a invoqué « l’article 4 des statuts de la Fifa qui explique qu’il faut respecter les droits humains universels ».
Le député insoumis a fait valoir que la Fédération internationale avait « parfois appliqué à d’autres pays » des sanctions, comme la Russie, la Biélorussie ou l’Afrique du sud. « Mais par contre, quand il s’agit de la politique du gouvernement israélien, on ne fait absolument rien », a-t-il dénoncé, demandant à « ce qu’on en termine avec le deux poids deux mesures », au nom notamment des « 42.000 morts » (43.204 à date, ndlr) recensés par l’organisation terroriste palestinienne du Hamas à Gaza.
Réaction du ministre de l’Intérieur
Mais, pour le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, interrogé sur BFMTV-RMC, la rencontre se tiendra bien à Saint-Denis, « et nous allons adapter bien sûr le dispositif de sécurité ».
Le préfet de police Laurent Nuñez avait ainsi promis il y a deux semaines « un dispositif de sécurité extrêmement renforcé qui sera de très haut niveau », tant « à l’extérieur et à l’intérieur du stade ».
Dans ce cadre, la jauge de 80.000 spectateurs pourrait-elle être revue à la baisse ?
« C’est un point que nous sommes en train d’étudier », a admis M. Retailleau. « Mais ce que je voulais, moi, c’est que on ne déplace pas, par exemple au Parc des Princes » -dans le XVIe arrondissement de Paris-, qui dispose de 48.000 places, a-t-il poursuivi.
Maintenir la rencontre : « une question de principe »
Car, fustigeant LFI, qui selon lui cherche à « importer les conflits du Proche-Orient dans nos quartiers et en France », M. Retailleau a assuré faire du bon déroulement de cette rencontre « une question de principe ».
« Nous sommes en France et on doit être capable de faire respecter l’ordre public », a-t-il martelé.
La députée écologiste Sandrine Rousseau s’est, elle, montrée circonspecte sur l’initiative de son collègue du Nouveau Front populaire : « Vraiment, je pense pas que ça se joue sur un match de foot et moi je ne rentre pas là dedans », a-t-elle éludé sur France 2.