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Laurent Bonadei : les Bleues sont tournées « vers l’avenir », sans Renard ni Le Sommer

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"Une décision pour l'avenir": Le sélectionneur des Bleues, Laurent Bonadei, a assumé jeudi ses choix de se priver des joueuses emblématiques de l'équipe de France, la capitaine Wendie Renard, 34 ans, et la meilleure buteuse Eugénie Le Sommer, 36 ans.

Photo: : Catherine Steenkeste/Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

« Une décision pour l’avenir »: Le sélectionneur des Bleues, Laurent Bonadei, a assumé jeudi ses choix de se priver des joueuses emblématiques de l’équipe de France, la capitaine Wendie Renard, 34 ans, et la meilleure buteuse Eugénie Le Sommer, 36 ans.
« Ce n’est pas une décision contre les joueuses mais pour l’avenir de l’équipe de France, ce sont des choix pour d’autres joueuses qui sont plus jeunes, qui représentent l’avenir », a déclaré Laurent Bonadei, justifiant la non-sélection de Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali (33 ans) pour les deux prochains matches de groupe de la Ligue des nations, mais surtout pour l’Euro, à un mois et demi du début de la compétition dont la liste officielle sera dévoilée le 5 juin.
« J’ai bien conscience que l’impact de ces choix sera au coeur de toutes les attentions. Ce sont des choix forts, mais c’est une décision que j’ai prise avec beaucoup de réflexion et qui a été difficile à prendre et à annoncer aux personnes concernées », a-t-il insisté, « ce n’est pas un coup de tête ou un coup de folie ».
Interrogé sur la fin de carrière internationale de ces trois joueuses historiques qui cumulent plus de 400 matches à elles trois, le technicien a botté en touche: « On ne peut jamais présager de l’avenir, ce n’est pas à moi d’annoncer » leur retraite internationale. La France n’a plus disputé une rencontre toutes compétitions confondues avec elles trois sur la feuille de match depuis 2009.
Une nouvelle ère avec en ligne de mire la Coupe du monde 2027
Le sélectionneur, qui a succédé à Hervé Renard dont il était l’adjoint après la nouvelle désillusion en quart de finale  des JO de Paris, a décidé de lancer une nouvelle ère avec en ligne de mire la Coupe du monde 2027, date de la fin de son contrat.
Son objectif affiché ? Avoir des joueuses qui ont l’expérience des grandes compétitions pour le prochain mondial, quitte à passer au second plan l’Euro en Suisse cet été (2-27 juillet) ?

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« Je ne me permettrais pas de dire que l’Euro est un test, c’est une compétition prestigieuse, on ira en tant que ‘challengeuse’ mais cela n’empêche pas qu’on ira avec beaucoup d’ambitions, de conviction dans un groupe relevé », a expliqué le technicien, alors que les Bleues affronteront les championnes d’Europe en titre anglaises, les Néerlandaises, victorieuses en 2017 et le Pays de Galle.
Pour pallier l’absence de la capitaine emblématique Wendie Renard, le sélectionneur a appelé la défenseuse de l’OL Lyonnes, Alice Sombath (21 ans), qui a peu joué cette saison, mais aussi Lou Bogaert (20 ans, PFC), Thiniba Samoura (21 ans, PSG) et Melwenn N’Dongala (20 ans, PFC).
Il fallait donner de l’expérience à d’autres avant les prochaines échéances
« Cela fait beaucoup d’expérience en moins mais il fallait en donner à d’autres avant les prochaines échéances », a poursuivi le sélectionneur, qui a tout de même sélectionné la milieu gauchère Amel Majri, 32 ans, qui est la plus ancienne du groupe de 24 avec la gardienne n°1 Pauline Peyraud-Magnin (33 ans).
« J’ai lancé plus de jeunes, Kenza Dali n’est pas dans la liste car j’ai moins de monde au milieu, j’ai privilégié l’attaque, qui nécessite beaucoup d’effort sur le pressing », a expliqué le coach.

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La charnière centrale sera désormais composée Griedge Mbock et Maëlle Lakrar, qui a déjà remplacé Wendie Renard, souvent avec assurance, quand la capitaine était blessée. Ce sera le cas pour les deux derniers matches de groupe de Ligue des nations des Bleues – déjà qualifiées au Final Four -, le 30 mai contre la Suisse et le 3 juin face à l’Islande.
Concernant le capitanat, qui sera la question principale de ce rassemblement (qui n’aura pas lieu à Clairefontaine en raison de la présence des Bleus et des Espoirs), Laurent Bonadei a indiqué n’avoir pas fait son choix: « je vais m’entretenir avec les joueuses car succéder à Wendie Renard c’est une lourde tâche avec son charisme, on ne prend pas le brassard au bras levé ». Cette saison, il avait déjà donné le brassard à Sakina Karchaoui, Grace Geyoro, Griedge Mbock, Sandie Toletti et Pauline Peyraud-Magnin.