La France accueillera 400 demandeurs d’asile réfugiés en Grèce

Par Epoch Times avec AFP
12 décembre 2019 16:06 Mis à jour: 13 décembre 2019 10:55

La Grèce est redevenue en 2019 la première porte d’entrée des migrants et réfugiés en Europe. Dans les prochains mois, la France en accueillera 400.

La France a annoncé jeudi qu’elle accueillerait « dans les prochains mois » 400 réfugiés exilés en Grèce, a déclaré l’ambassadeur de France à Athènes, Patrick Maisonnave, dans un interview à l’agence de presse grecque ANA.

« Nous voulons aider la Grèce à faire face à l’augmentation des flux migratoires de ces derniers mois », a expliqué l’ambassadeur de France à Athènes. La Grèce est redevenue en 2019 la première porte d’entrée des migrants et réfugiés en Europe, avec plus de 103 000 réfugiés et migrants sur son territoire, selon le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU.

Lutter contre le trafic clandestin

Patrick Maisonnave, a précisé que la France allait « collaborer avec la Grèce et l’Agence européenne de contrôle des frontières Frontex pour (le) renvoi dans leurs pays d’origine » des personnes n’étant pas éligibles à l’asile. « Nous allons également renforcer la lutte contre les réseaux de trafic d’immigration clandestine » avec « la présence d’experts français en Grèce », a ajouté M. Maisonnave.

Depuis 2019, la Grèce est redevenue la première porte d’entrée des migrants en Europe. Le flux migratoire via les îles de la mer Egée face à la Turquie reste le plus important de ces dernières années avec plus de 55 000 arrivées en 2019, selon le Haut-commissariat des réfugiés (HCR).

Les arrivées par la frontière terrestre avec la Turquie augmentent en 2019, plus de 14 000 personnes ont emprunté ce chemin périlleux, selon le HCR.

Démarches difficiles pour l’UE

Ce déplacement massif de demandeurs d’asile en France sera le premier depuis la fin du programme européen de « relocalisations » mis en place en 2015, au plus fort de la crise migratoire, visant alors à soulager l’Italie et la Grèce de l’afflux de migrants fuyant la guerre ou la misère.

Après de difficiles tractations, les États membres avaient alors décidé à la majorité de répartir 160 000 personnes en deux ans dans les pays de l’Union. Mais finalement, seuls 29 000 personnes ont été « relocalisées », la France en ayant accepté environ 2 700.

La question de la répartition des demandeurs d’asile reste un casse-tête dans l’Union européenne depuis la crise migratoire de 2015, les quatre pays membres dits de Visegrad (la République Tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie) s’opposant toujours à leur accueil.

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