L’armée israélienne encercle la ville de Gaza ; le Hamas tente d’empêcher l’évacuation des résidents, selon les Forces de défense israéliennes

Selon les forces de défense israéliennes le Hamas a érigé des barrages routiers et tirent sur les troupes israéliennes pour empêcher le départ des habitants de la ville de Gaza.

Par Aldgra Fredly
9 novembre 2023 00:31 Mis à jour: 15 novembre 2023 05:33

Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont indiqué dimanche que leurs troupes avaient encerclé la ville de Gaza lors de l’offensive terrestre dirigée contre les terroristes du Hamas, divisant ainsi la bande de Gaza en deux et que le Hamas tente de bloquer l’évacuation des résidents.

« Ils sont arrivés sur la côte et dans la partie sud de la ville de Gaza et ils ont encerclé la ville de Gaza. Aujourd’hui, il y a une bande de Gaza au nord et une bande de Gaza au sud », a déclaré le 5 novembre le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.

Le porte-parole a souligné lors d’un point de presse que les forces israéliennes continueraient à ouvrir un « couloir à sens unique » pour permettre aux habitants de Gaza de fuir vers le sud.

Plus tôt dans la journée, le contre-amiral Hagari a déclaré aux journalistes que le Hamas avait érigé des barrages routiers pour empêcher les habitants de partir et avait tiré des missiles antichars sur les soldats israéliens opérant sur l’itinéraire d’évacuation.

« Le Hamas empêche activement les habitants de Gaza de se rendre dans des zones plus sûres. Les forces de défense israéliennes ont ajusté leurs opérations terrestres pour maintenir ouverts les couloirs nord-sud, mais le Hamas s’en prend à nos forces. »

Selon certaines informations, le Hamas aurait abattu des civils qui tentaient de fuir la bande de Gaza pour éviter de perdre la protection conférée par les boucliers humains. Des images diffusées sur les médias sociaux montrent une route jonchée de corps criblés de balles.

Exploitation systématique des hôpitaux par le Hamas

Les forces de défense israéliennes pointent également du doigt l’exploitation systématique des installations médicales par le Hamas. Le contre-amiral Hagari a présenté des vidéos, des images satellite et des enregistrements audio qui prouvent que le Hamas utilise les hôpitaux de Gaza comme des « machines de guerre ».

Image satellite montrant l’hôpital Al Shifa à Gaza qui, selon Israël, est utilisé pour cacher un vaste centre de commandement souterrain du Hamas, le 27 octobre 2023. (FDI)

L’armée israélienne a repéré un tunnel sous l’hôpital Sheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, financé par le Qatar au nord de la ville de Gaza, que le Hamas utilise comme infrastructure terroriste. Les terroristes du Hamas tirent également sur les soldats israéliens depuis l’intérieur de l’hôpital, a ajouté le contre-amiral Hagari.

Il montre également des images satellite d’un hôpital construit par l’Indonésie à Gaza, qui, selon les FDI, est utilisé par le Hamas pour cacher des centres de commandement et de contrôle souterrains. La photo a été prise le lendemain de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, le 7 octobre.

« Je vais zoomer sur la zone ici. De l’autre côté de la rue. Il n’y a que 75 ou 80 mètres jusqu’à l’hôpital. Ici, les forces de défense israéliennes ont identifié une rampe de lancement, ce qui signifie qu’ils lancent des roquettes à partir d’ici », a souligné le porte-parole.

« Je tiens à le répéter : ils lancent des roquettes sur Israël tout en étant à 75 mètres d’un hôpital. Pourquoi ? Ils savent précisément que si Israël lance une attaque aérienne sur une telle base de lancement, l’hôpital sera endommagé », a-t-il ajouté.

L’armée israélienne a déjà révélé que le Hamas disposait d’un vaste centre de commandement souterrain sous l’hôpital Al Shifa à Gaza. On pense que l’hôpital a pu servir de cachette aux terroristes et aux commandants du Hamas.

Le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole international des FDI, a déclaré que le Hamas lançait des attaques depuis le dessous des hôpitaux et des mosquées afin de « maximiser le nombre de victimes civiles » et d’en faire porter la responsabilité à Israël.

« L’objectif est de maximiser le nombre de victimes civiles à Gaza, de pointer du doigt Israël, peu importe qui leur fait du mal (voir l’hôpital al-Ahli de Gaza, par exemple), et d’amener le monde à condamner Israël », a-t-il écrit sur le compte Substack de l’armée israélienne.

« Chaque fois que les tactiques du Hamas réussissent et qu’Israël est blâmé, le Hamas reçoit un message clair : sa stratégie fonctionne. »

« Il leur dit de continuer à tirer des roquettes qui ratent leur cible et tuent des Palestiniens. Il leur dit que les combats menés depuis les hôpitaux leur donnent carte blanche. »

L’armée israélienne a frappé plus de 2500 cibles terroristes, dont des complexes, des tunnels et des dirigeants, au cours de ses opérations terrestres lancées en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre.

La semaine dernière, un commandant du Hamas – qui, selon Israël, aurait orchestré l’attaque terroriste – a été tué lors d’une frappe aérienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, à Gaza. Une installation souterraine du Hamas située sous les bâtiments s’est également effondrée, selon l’armée israélienne.

Des camions d’aide humanitaire traversent la frontière de Rafah du côté égyptien à Rafah, en Égypte, le 6 novembre 2023. (Mahmoud Khaled/Getty Images)

Plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël lors de l’attaque terroriste du 7 octobre. Le Hamas a également pris plus de 200 otages au cours de l’attaque, qu’il utilise maintenant comme monnaie d’échange pour négocier.

Le ministère de la Santé de Gaza, membre du Hamas, a fait savoir que le nombre de morts à Gaza s’élevait à plus de 9500 depuis le début de l’escalade. Selon les agences des Nations unies, les femmes et les enfants représentent 67% des victimes.

Le 3 novembre, les agences de l’ONU ont exhorté toutes les parties à respecter le droit humanitaire international et ont appelé à une « pause humanitaire immédiate » pour éviter que la situation ne devienne « catastrophique ».

Israël rejette l’appel des États-Unis en faveur d’un cessez-le-feu temporaire

Le président Joe Biden et le secrétaire d’État Antony Blinken ont tous deux appelé à une pause temporaire dans la guerre entre Israël et le Hamas afin de faciliter l’acheminement de l’aide à Gaza, mais les dirigeants israéliens ont rejeté ces appels.

M. Blinken, qui se trouvait vendredi en Israël, a réitéré le soutien des États-Unis à la campagne israélienne visant à écraser le Hamas, mais a averti qu’Israël risquait de compromettre les perspectives de paix s’il n’agissait pas rapidement pour améliorer les conditions humanitaires à Gaza.

« Alors qu’Israël mène sa campagne pour vaincre le Hamas, la façon de le faire est importante », a déclaré M. Blinken.

« C’est important parce que c’est ce qu’il faut faire, dans le respect de la loi. C’est important parce que ne pas le faire, c’est faire le jeu du Hamas et d’autres groupes terroristes », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit à M. Blinken : « Nous continuons à déployer toute notre force et Israël refuse un cessez-le-feu temporaire qui n’inclurait pas le retour des otages ».

Le président israélien Isaac Herzog, qui a également participé à des réunions avec M. Blinken à Tel Aviv, n’a pas non plus semblé réceptif aux appels des États-Unis en faveur d’une pause.

Pour M. Herzog, Israël a le droit de se défendre et les autorités israéliennes ont à plusieurs reprises appelé les non-combattants à évacuer le nord de la bande de Gaza.

Tom Ozimek a contribué à la rédaction de cet article.

 

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