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Le Canada accumule les cyberattaques

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11 personnes avaient réussi à voler en 2008 plus de 40 millions de cartes de crédit et de débit à des clients de TJX Companies, propriétaire des chaînes Marshall et TJ Maxx, et d'autres grands détaillants en piratant leur ordinateur. L'information aurait ensuite été vendue à des personnes qui l'utilisaient pour voler des dizaines de milliers de dollars à la fois à partir de comptes via des distributeurs automatiques de billets aux États-Unis et en Europe. C'est l'un des plus grands cas d'usurpation d'identité enregistrés. Les accusations portées contre les suspects, qui viennent des États-Unis, de Chine, d'Ukraine, de Biélorussie et d'Estonie, comprennent la fraude informatique, la fraude par câble, la fraude aux dispositifs d'accès, le vol d'identité aggravé et le complot. Les suspects ont également été accusés d'avoir piraté les ordinateurs de Barnes & Noble, de Forever 21, de Sports Authority, d'OfficeMax, de Boston Market, de DSW Inc. et du Wholesale Club de BJ pour voler des informations.

Photo: David McNew / Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le Centre de sécurité des télécommunications (CST) a conclu dans un rapport que le Canada n’investit pas suffisamment dans sa cybersécurité et que trop d’attaques parviennent encore à pénétrer les systèmes électroniques gouvernementaux.
Le rapport du centre, équivalent canadien de l’agence de surveillance américaine NSA, précise que le gouvernement stoppe chaque jour près de 600 millions de tentatives d’intrusion visant à identifier ou exploiter une brèche informatique.
Entre 2013 et 2015, le centre a recensé en moyenne 2500 tentatives par année  « parrainées par des États » étrangers.
Six pour cent de ces attaques d’États étrangers ont pénétré les systèmes du gouvernement canadien en 2013, mais ce pourcentage « a chuté à moins de deux pour cent en 2015 », a tempéré le ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale.
« Certaines d’entre elles sont simplement des nuisances », a indiqué le ministre, précisant toutefois que « certaines sont motivées par des intentions criminelles. »
Ces attaques proviennent principalement du « crime organisé » et « d’États voyous », mais aussi de « geeks dans leurs caves », selon lui.
Le gouvernement n’a pas réussi à créer de ponts avec le secteur privé car « il semble y avoir un manque de confiance de la part des entreprises du secteur privé en ce qui a trait à la capacité du secteur public de protéger leurs renseignements », indique le rapport.
Selon les conclusions d’un comité sénatorial sur les questions de cybersécurité, près de 8 millions de Canadiens ont été victimes d’un cybercrime l’année dernière.
Les attaques informatiques coûtent chaque année 400 milliards de dollars canadiens (266 milliards d’euros) aux entreprises dans le monde, un chiffre qui pourrait s’élever à 2.000 milliards de dollars d’ici 2020, selon M. Goodale.
Face aux soupçons d’interférence russe dans les élections américaines de 2016, Ottawa va également prendre des mesures pour protéger son processus électoral.
En juillet, l’agence canadienne de renseignement avait averti que des groupes de pirates informatiques risqueraient de tenter d’interférer dans le processus démocratique lors des prochaines élections fédérales en 2019.