Le convoyeur de fonds disparu lundi interpellé à Amiens, avec presque tout le butin

12 février 2019 21:57 Mis à jour: 13 février 2019 12:26

La cavale aura été courte: au lendemain de sa disparition à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), un convoyeur de fonds a été interpellé mardi à Amiens avec une grande partie du butin emporté, qui pourrait atteindre jusqu’à trois millions d’euros.

« Grâce à la collaboration initiée entre la Brigade de répression du banditisme et la DIPJ des Hauts-de-France, le convoyeur de fonds (…) a été interpellé ce jour à Amiens à 17h05 », a annoncé dans la soirée le parquet de Bobigny dans un communiqué.

En fin d’après-midi, une source proche de l’enquête avait annoncé à l’AFP l’interpellation de cet homme de 27 ans, avec « plusieurs sacs remplis de billets », qui sont en cours de comptage mais représentent « au moins une grande partie, et peut-être l’intégralité du butin ».

« Au cours de cette opération, les enquêteurs ont également procédé à l’interpellation d’une femme, mise en cause en qualité de complice. Ils ont tous deux été placés en garde à vue », a indiqué le parquet.

Depuis près de 36 heures, la police recherchait cet employé de la société Loomis dont le fourgon avait été retrouvé vide de l’argent qu’il transportait.

Il a été interpellé dans un appartement de Saint-Acheul, un quartier calme du centre-ville d’Amiens, après avoir tenté de s’enfuir en sautant par la fenêtre, sans s’être blessé, selon une source policière.

Lundi, vers 06h00, le jeune homme avait déposé ses deux collègues près d’une agence Western Union à Aubervilliers. « Alors que ces derniers pénétraient dans l’agence, lui est resté au volant. A leur retour, le fourgon et le chauffeur avaient disparu », avait rapporté une autre source proche du dossier.

Le fourgon avait été retrouvé peu après, à quelques rues de là, clé sur le contact et portes ouvertes, totalement vidé. Une soixantaine de sacs ainsi qu’un fusil à pompe étaient recherchés, selon une source proche de l’enquête.

Le véhicule personnel de l’auteur avait lui aussi été retrouvé à Aubervilliers, a précisé cette source.

Mardi, la brigade de répression du banditisme (BRB), chargée de l’enquête, avait lancé un appel à témoins pour tenter de retrouver cet homme, Adrien Derbez, le disant « susceptible d’être armé et dangereux ».

Il était connu au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ) pour « refus d’obtempérer » et « dégradations », des faits commis à Amiens en 2015 selon une source policière.

Il avait en effet déjà vécu dans cette ville, où il était licencié d’un club de boxe thaï. « C’était un garçon attachant, super gentil », se rappelle son ancien entraîneur, Didier Jumel. « Il n’était plus au club depuis deux ans. Je pensais qu’il résidait encore à Amiens, je ne savais même pas qu’il travaillait à Paris« , a-t-il confié à un correspondant de l’AFP.

Cette affaire rappelle celle de Toni Musulin, autre convoyeur de fonds qui avait disparu en novembre 2009 à Lyon avec son fourgon transportant 11,5 millions d’euros. La majeure partie du butin, 9,1 millions d’euros, avait été retrouvée dans un box qu’il avait loué. Condamné, il est sorti de prison en 2013. Les 2,5 millions manquants n’ont jamais été retrouvés.

Epochtimes.fr avec AFP

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