Le Festival de l’Imaginaire à Paris se fait printanier

Par Epoch Times avec AFP
1 juin 2023 13:30 Mis à jour: 2 juin 2023 10:08

Le Festival de l’Imaginaire à Paris, jusqu’alors organisé en automne, a lieu pour la première fois au printemps : sa 26e édition se déroule jusqu’au 11 juin dans la capitale et en proche banlieue, avec toujours à l’affiche des formes spectaculaires traditionnelles rarement présentées en France. 

Cette année, les musiciens, comédiens, danseurs, chamanes sont Malgaches, Ouïghours, Malaisiens, Martiniquais, Guatémaltèques, Kosovars, Coréens. Ils viennent de l’archipel des Mascareignes (formé par l’île Maurice, La Réunion et Rodrigues) ou des côtes atlantiques de l’Amérique centrale.

Des patrimoines culturels encore vivants

Ce sont les représentants de patrimoines culturels encore vivants au sein de communautés souvent très réduites, qui parviennent à conserver leurs traditions dans le contexte de la mondialisation.

Le directeur du festival, Cédric Taurisson, cite en exemple l’Ensemble Garinagu Wagia, interprète de la musique des Garifunas, détenteurs d’un héritage africain établis sur une partie des côtes atlantiques d’Amérique centrale – à l’instar du reggae pour la Jamaïque.

« Le village d’où vient ce groupe, Livingston (au Guatemala, ndlr), n’est accessible que par bateau. Ce relatif isolement, quelque part, les protège et garantit une certaine authenticité », explique Cédric Taurisson. « Même si, il ne faut pas se leurrer, il n’y a plus aujourd’hui de lieu totalement isolé du reste du monde sur la planète ».

Restituer l’esprit et la philosophie de ces musiques

Les femmes seront aussi très présentes au cours de cette édition. Notamment Nadjiyé Bututchi, qui est à ce jour la seule femme à participer aux sofrat, les représentations publiques de cette musique traditionnelle du Kosovo. D’autres formes spectaculaires sont liées à des rituels, comme le Main Puteri du nord de la Malaisie, un rituel de guérison.

Le Festival tente autant que possible de restituer l’esprit et la philosophie de ces musiques. La musique traditionnelle coréenne interprétée par le groupe Namureyoung est, par exemple, destinée à être jouée au milieu de la nature, afin d’être en harmonie avec elle. La formation se produira donc dans des jardins parisiens.

Ouverture sur des technologies plus contemporaines

La tradition s’ouvre aussi à des technologies plus contemporaines. Ce sera le cas lors de la rencontre entre le Malgache Justin Vali, joueur de valiha (instrument à cordes malgache), et le dessinateur Jacek Wozniak (qui travaille notamment au Canard Enchaîné), dont les œuvres dessinées en direct seront projetées pendant le récital, avec pour thème le baobab.

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