Marine Le Pen refusera d’être Première ministre si le RN remportait des législatives anticipées

Par Epoch Times avec AFP
3 avril 2023 09:35 Mis à jour: 3 avril 2023 09:36

Marine Le Pen refusera d’être Première ministre en cas de dissolution de l’Assemblée nationale et de victoire du Rassemblement national à des élections législatives anticipées, souhaitant se consacrer à la présidentielle de 2027, assure-t-elle samedi dans un entretien à Ouest-France.

Son parti, porté par de bons sondages, apparaît comme la force politique qui profite le mieux de la crise politique et sociale actuelle. Et, en cas de dissolution, « je pense que nous pouvons envisager une majorité », estime la cheffe de file des députés RN.

Il y aurait alors « un Premier ministre Rassemblement national à la tête d’une équipe composée des forces politiques qui souhaiteront participer à un gouvernement d’union nationale ». « J’envisage d’être présidente de la République » en 2027, a ajouté la triple candidate malheureuse à l’élection présidentielle. En cas d’accession à l’Élysée, elle assure qu’elle reviendra sur la réforme d’Emmanuel Macron et le report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.

Après avoir longtemps réclamé un référendum sur les retraites, Marine Le Pen a appelé à la dissolution de la chambre basse après l’utilisation du 49.3 et le rejet de la motion de censure. « Emmanuel Macron n’ira pas au référendum, il a peur du peuple », estime la députée RN. Et « il ne procédera à une dissolution que s’il y est contraint », c’est-à-dire selon elle, « en cas de drame ».

Au RN, certains cadres restent inquiets des risques d’élections législatives anticipées. En recueillant 22% d’intentions de vote, le parti améliorerait certes de trois points son score de juin, selon une étude Harris Interactive réalisée début mars, mais il n’aurait gagné qu’une dizaine de députés, très loin de toute majorité même relative.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.