L’envoyé américain chargé des otages estime que la rencontre avec le Hamas a été très utile

Un homme marche parmi des bâtiments détruits et des débris éparpillés au nord du camp d'Al-Bureij, à Gaza, le 2 février 2025.
Photo: MOIZ SALHI/Middle East Images/AFP via Getty Images
Adam Boehler, l’envoyé de la Maison-Blanche pour les otages, a déclaré le 9 mars que les réunions avec le Hamas concernant la libération des otages restants avaient été très utiles et qu’il n’excluait pas de nouvelles discussions avec l’organisation terroriste.
Les réunions avec le Hamas ces derniers jours étaient centrées sur l’objectif du groupe de mettre fin à la guerre, a-t-il déclaré.
« Je pense que cette réunion a été très utile. Les échanges ont été très efficaces », a souligné M. Boehler lors de l’émission State of the Union diffusée sur CNN le 9 mars.
M. Boehler a reconnu que le responsable israélien, Ron Dermer, s’inquiétait d’un contact direct avec le Hamas, mais il a noté que les pourparlers avaient un objectif clair.
« Nous sommes les États-Unis. Nous ne sommes pas un agent d’Israël », a affirmé M. Boehler. « Nous avons des intérêts spécifiques en jeu et nous avons communiqué entre nous. »
« Ce que je voulais faire, c’était relancer des négociations qui étaient déjà très fragiles. Et je voulais dire au Hamas : « Quel objectif final voulez-vous poursuivre ici ? »
Les discussions entre M. Boehler et le Hamas rompent avec une politique de Washington – en vigueur depuis des décennies – qui consiste à ne pas négocier avec les organisations terroristes.
Cette semaine, des émissaires américains se rendront dans la région pour poursuivre les discussions sur un cessez-le-feu à Gaza.
M. Boehler a ajouté qu’il pensait que des résultats concernant les otages détenus à Gaza pourraient être obtenus dans les semaines à venir, mais il n’a pas donné plus de détails. Il a ajouté qu’il pensait qu’un accord pourrait être conclu pour libérer tous les otages, et pas seulement les Américains détenus sur le territoire.
Par ailleurs, M. Boehler a dit ignorer si le journaliste américain Austin Tice était en vie en Syrie.
« Je vais me rendre en Syrie et faire de mon mieux pour le découvrir », a déclaré M. Boehler. « S’il est là-bas, je le ramènerai à la maison. »
Commentaires du Hamas sur les discussions avec M. Boehler
Le 9 mars, Taher Al-Nono, conseiller politique du chef du Hamas, a confirmé les rencontres avec Washington, ajoutant qu’elles avaient eu lieu dans la capitale qatarie la semaine dernière. Il a affirmé qu’elles avaient pour objectif la libération d’un citoyen américano-israélien détenu en otage par le groupe terroriste dans la bande de Gaza.
« Plusieurs réunions ont déjà eu lieu à Doha, en vue de la libération d’un des prisonniers à double nationalité. Nous avons agi de manière positive et souple, dans l’intérêt du peuple palestinien », a déclaré M. Nono.
Les deux parties ont également discuté des moyens de mettre en œuvre le prochain accord progressif destiné à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, a-t-il ajouté.
« Nous avons informé la délégation américaine que nous ne nous opposons pas à la libération de ce prisonnier dans le cadre de ces pourparlers », a indiqué M. Nono à l’agence Reuters.
La semaine dernière, l’envoyé spécial du président Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré aux journalistes de la Maison-Blanche qu’une « priorité absolue pour nous » était d’obtenir la libération d’Edan Alexander, un jeune homme de 21 ans du New Jersey considéré comme le dernier otage américain encore en vie détenu par le Hamas à Gaza.
M. Alexander a servi dans l’armée israélienne en tant que soldat.
Le 8 mars, Israël et le Hamas ont fait savoir qu’ils travaillaient à la prochaine phase du fragile accord de cessez-le-feu de 42 jours qui a débuté en janvier. Une délégation du Hamas a rencontré des médiateurs égyptiens ces derniers jours et s’est déclarée prête à négocier la deuxième phase de l’accord.
Israël a annoncé l’envoi d’une délégation au Qatar le 10 mars « dans le but de faire avancer les négociations » autour d’un cessez-le-feu avec le Hamas.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé avoir « accepté l’invitation des médiateurs soutenus par les États-Unis », mais n’a donné aucun autre détail. Les discussions sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu devaient initialement commencer il y a un mois.
Le 7 octobre 2023, des terroristes du Hamas ont pris d’assaut la frontière au sud d’Israël, massacrant environ 1200 personnes et prenant 251 autres en otage, déclenchant ainsi la guerre entre Israël et le Hamas qui, selon le ministère de la Santé de Gaza contrôlé par le Hamas, a conduit à la mort de plus de 48.000 Palestiniens. Le ministère de la Santé de Gaza ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants dans ses estimations.
M. Nono a déclaré que M. Witkoff avait joué un « rôle important » dans l’obtention de la trêve du 19 janvier qui a mis fin aux combats dans la bande de Gaza.
« Nous espérons qu’il s’efforcera de mener à bien la négociation de la deuxième phase », a déclaré M. Nono.
Le Hamas a jusqu’à présent échangé 33 otages israéliens et 5 otages thaïlandais contre environ 2000 prisonniers et détenus palestiniens dans le cadre de la première phase de l’accord. Selon les autorités israéliennes, moins de 30 des 59 otages restants seraient encore en vie.
Le 5 mars, M. Trump a donné au Hamas un « dernier avertissement » : libérer les otages restants ou se préparer à de graves conséquences, qualifiant le groupe terroriste de « malade et tordu » pour avoir conservé les corps de ceux qui sont morts en détention.
« Vous pouvez choisir. Libérez tous les otages maintenant, pas plus tard, et rendez immédiatement tous les corps des personnes que vous avez assassinées, ou c’est fini pour vous », a écrit M. Trump dans un message publié sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social.
« J’envoie à Israël tout ce dont il a besoin pour terminer le travail, pas un seul membre du Hamas ne sera en sécurité si vous ne faites pas ce que je dis. »
Travis Gillmore, Reuters, et l’Associated Press ont contribué à la rédaction de cet article.

Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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