Les New-Yorkais fêtent la réouverture du Metropolitan Museum, signe que « la vie reprend »

Par Epoch Times avec AFP
30 août 2020 06:59 Mis à jour: 30 août 2020 15:25

Des visiteurs bras levés en signe de victoire, des applaudissements, et la queue aux guichets: le Metropolitan Museum a rouvert ses portes au public samedi dans une ambiance festive, signe pour beaucoup que la première métropole américaine reprend vie après près de six mois au ralenti pour cause de pandémie.

« Je suis une immense fan des musées, et absolument ravie d’être ici. C’est un moment vraiment important pour la ville, tout commence à reprendre vie », a indiqué à l’AFP Michelle Scully, 39 ans, qui faisait partie des premiers New-Yorkais à revenir dans l’imposant bâtiment de la 5e Avenue, en bordure de Central Park.

New York mieux qu’avant

New York est « la meilleure ville du monde, et on est là, on ne part pas: elle va redevenir encore mieux qu’avant », a-t-elle ajouté.

« Entourée de belles œuvres d’art »

Avec plusieurs centaines de personnes, cette Canadienne d’origine a fait la queue dès l’ouverture à 10 heures, se pliant avec le sourire aux nouvelles règles sanitaires: port du masque, prise de température, réservation de créneau-horaire, et sens de visite imposé pour voir le Temple de Dendur et tous les trésors, allant de l’Egypte antique à l’art contemporain, de ce musée parmi les plus visités au monde.

Partout, la joie était perceptible: Chris Martinetti, 34 ans, et sa femme, venus du quartier du Queens, retrouvaient « leur endroit favori », le musée où ils se sont rencontrés pour la première fois il y a plus de cinq ans.

Tracy-Ann Samuel était venue du Connecticut voisin, avec ses filles de quatre et neuf ans, impatiente d’être à nouveau « entourée de belles œuvres d’art », « une thérapie pour l’âme ».

Capacité limitée à 25%.

« Cela veut dire qu’il y a un semblant de normalité. Le Met fait partie de l’histoire de New York depuis 150 ans (…), c’est un important premier pas », a-t-elle souligné.

Le Met rongeait son frein depuis des semaines, ne pouvant qu’observer ses grands homologues européens, tels le Louvre, rouvrir leurs portes.

Après que New York eut enregistré un nombre record de plus de 23.600 morts, surtout au printemps, les autorités new-yorkaises sont devenues un modèle de prudence et de contrôle de la pandémie. Ce n’est que depuis cette semaine que les musées – tels le MoMA jeudi – ont été autorisés à rouvrir, avec une capacité limitée à 25%.

 

Les responsables du Met ont utilisé ce délai pour apprendre de leurs collègues et se montrent sereins face à une possible « deuxième vague ».

Voir les touristes revenir

« Nous écoutons ce qui se passe ailleurs, et nous savons que (rouvrir) en toute sécurité n’est pas si difficile », a indiqué à l’AFP Daniel Weiss, président du musée

Mouvement contre les inégalités sociales

Ils ont aussi eu le temps de s’adapter au vaste mouvement contre les inégalités sociales qui agite les Etats-Unis depuis la mort de George Floyd fin mai: une nouvelle exposition est consacrée à l’artiste noir américain Jacob Lawrence (1917-2000), reflétant un musée « plus inclusif », selon M. Weiss.

Le manque à gagner, pour cette institution qui dépend plus que les musées européens des recettes des tickets d’entrée et devait fêter en grande pompe en avril son 150e anniversaire, est néanmoins « très substantiel »: quelque 150 millions de dollars perdus sur 18 mois, dit-il.

Près de 20% de ses 2.000 employés licenciés

Avec la disparition des cars de touristes, le musée a dû réduire ses dépenses et laisser partir près de 20% de ses 2.000 employés pré-pandémie.

Et les limitations de capacité – 7.000 à 10.000 personnes étaient attendues ce samedi, contre 30.000 à 40.000 un samedi d’août « normal » – pourraient durer des mois.

Mais le Met « s’en sortira car nous sommes une grande institution, je suis beaucoup plus inquiet pour les petites », dit M. Weiss.

La ville rebondira

Et si certains voient l’avenir en noir – citant l’exode de milliers de New Yorkais aisés ou la désertion des quartiers d’affaires comme autant de signes que New York est « fini », lui est convaincu, comme beaucoup, que la ville rebondira.

Des attentats du 11 septembre 2001 à l’ouragan Sandy de 2012 et la crise financière de 2008, « New York en a vu d’autres », dit-il.

« Tout le monde veut voir les touristes revenir (…) Quand cela se produira, nous serons prêts ».

Le saviez-vous ? 

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.