Lubrizol : plus de 9000 tonnes de produits partiellement brûlés dans l’entreprise mitoyenne

Par Epoch Times avec AFP
5 octobre 2019 08:38 Mis à jour: 5 octobre 2019 11:38

Plus de 9.000 tonnes de produits ont partiellement brûlés chez Normandie Logistique, l’entreprise mitoyenne de l’usine chimique incendiée Lubrizol, selon des documents publiés par la préfecture de Seine-Maritime.

« Normandie Logistique n’a pas été en mesure de produire l’inventaire des produits ayant effectivement brûlé dans l’incendie », précise la préfecture sur son site internet.

Les 9.050 tonnes de produits sont ceux qui étaient stockés dans les trois bâtiments de Normandie Logistique touchés par l’incendie du 26 septembre. Sur ces trois bâtiments, un a brûlé intégralement et deux partiellement.

La répartition précise des produits ayant brûlé « n’est pas connue », indique la préfecture.

Parmi ces produits, figurent 4.157 tonnes de produits Lubrizol, client de Normandie Logistique, et 139 tonnes de produits Total.

« L’entrepôt n’est pas classé Seveso, car il n’y a pas de stockage de produits explosifs ou dangereux », souligne Normandie Logistique dans un communiqué de presse.

La préfecture indique que « l’enquête administrative en cours devra confirmer et préciser la nature exacte, les quantités et les caractérisations de l’ensemble de ces produits ».

Dans le quotidien régional Paris Normandie, Christian Boulocher, directeur général de Normandie Logistique, affirme qu’« à ce jour, aucun indice ne nous permet de penser que » l’incendie « puisse être parti de chez nous ». 

L’incendie commencé à l’extérieur de Lubrizol ?

La société Lubrizol, qui dit se baser sur « la vidéosurveillance et des témoins oculaires », a elle affirmé que l’incendie avait vraisemblablement commencé à l’extérieur de son site, laissant penser qu’il pouvait venir de Normandie Logistique.

« Nous avons fait des constats et analyses qu’on a transmis aux services de police. S’agissant des horaires de déclenchement des détecteurs de fumée, ils ont eu lieu dans deux bâtiments distants de cinquante mètres, à deux minutes d’intervalle, orientés dans le sens du vent », explique M. Boulocher. « Ces détections permettent de supposer que ce sont des fumées qui venaient d’ailleurs, a priori de l’extérieur, mais sans en tirer de conclusion. C’est à l’enquête de le déterminer », ajoute-t-il.

M. Boulocher assure qu’« il n’y avait absolument personne dans nos entrepôts et nous n’avons pas constaté d’intrusion ». 

Contacté, il n’a pas souhaité répondre aux questions de l’AFP.

Dans l’usine Lubrizol, classée elle Seveso seuil haut, ce sont 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.