Maltraitance animale : une chienne tuée par son maître ivre, sous les yeux des forces de l’ordre

Par Emmanuelle Bourdy
5 mai 2025 19:42 Mis à jour: 8 mai 2025 12:20

Accusé d’avoir battu à mort sa chienne en pleine rue, un homme a été interpellé par la police. Les faits se sont produits sous les yeux des agents, qui n’ont pas pu sauver l’animal. L’association Action Protection Animale (APA) a porté plainte.

Une scène d’une « violence inouïe » s’est déroulée en pleine rue à Neuilly-sur-Marne, dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril. Un homme, visiblement alcoolisé, a passé à tabac sa chienne âgée de 7 ans, comme le relaye Le Parisien.

« Des coups qui pleuvent inlassablement »

Sur son site, l’APA décrit une « scène d’horreur ». « Il est tard lorsque des hurlements déchirants entrecoupés d’insultes brisent le silence de la nuit », souligne-t-elle, mentionnant les coups de pieds et de poings de cet homme qui « pleuvent inlassablement » sur la pauvre bête.

Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées avenue Léon-Blum cette nuit-là, probablement après avoir été « alertées par des témoins », l’homme était en train d’abattre son animal de compagnie. « Le temps de sortir du véhicule en vitesse pour ceinturer le mis en cause, ce dernier assène un dernier coup de pied en pleine tête à la chienne qui vacille, et s’effondre au sol, inanimée », décrit l’APA.

Les policiers ont immédiatement tenté de réanimer la chienne blessée en lui prodiguant un massage cardiaque, en vain. Elle est décédée sur le trottoir. Anne-Claire Chauvancy, la présidente de l’association, a précisé au quotidien francilien qu’il s’agissait d’un « molosse de race American staff ».

L’association a déposé plainte pour « acte de cruauté ayant entraîné la mort »

L’association a par ailleurs indiqué avoir porté plainte « dans les 24 heures » pour « acte de cruauté ayant entraîné la mort ». Pour ces faits, le propriétaire de l’animal encourt cinq ans de prison et 45.000 euros d’amende. De plus, étant donné qu’il ne disposait d’aucun justificatif l’autorisant à posséder ce type de chien, l’APA a également déposé plainte pour « acquisition de chien d’attaque » et « détention d’un chien d’attaque non stérilisé ».

Après avoir été interpellé, le mis en cause – qui a une compagne et trois enfants – a été placé en cellule de dégrisement, puis en garde à vue. Il a mentionné la présence d’autres animaux à son domicile.

Litières débordant d’excréments et traces d’urines ensanglantées au sol

Une fouille a été effectuée chez lui par les forces de l’ordre, qui ont effectivement trouvé trois chats. Ceux-ci étaient « enfermés dans la cuisine ». L’association parle de « litières immondes » débordant d’excréments et de traces d’urines « ensanglantées au sol », ce qui révèle selon elle « de gros soucis de santé non traités ». Par conséquent, l’association en a déduit que ces chats, qui ont été confiés à l’APA, « n’ont jamais vu l’ombre d’un vétérinaire ».

L’association a également déposé plainte pour « privation de soins à un animal domestique » ainsi que pour « détention d’un chat âgé de plus de 7 mois non identifié », ce 20 avril, selon nos confrères.

Admettant que le corps de l’American staff « n’était pas amaigri » et que dans le salon se trouvait « sa gamelle, son panier, des jouets », Anne-Claire Chauvancy a néanmoins signifié que « d’expérience, les bêtes battues à mort sont souvent maltraitées au préalable ». « Bien que les causes de sa mort soient évidentes », une autopsie a été réalisée sur le cadavre du chien, afin d’étayer la plainte de l’APA, a en outre précisé l’association.

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