Montréal : des arrestations effectuées au cours de manifestations antiracistes envahies par la violence

Les États-Unis vont désigner le groupe militant de gauche Antifa comme organisation terroriste

Par Justina Wheale
3 juin 2020 12:42 Mis à jour: 7 juin 2020 19:34

À Montréal, onze personnes ont été arrêtées après qu’une manifestation antiraciste organisée en solidarité avec les protestations américaines pour la cause de Georges Floyd, a sombré dans la violence, ce dimanche.

Georges Floyd, Afro-Américain, est décédé à Minneapolis le 25 mai alors qu’un policier de race blanche a pressé son genou sur le cou de M. Floyd pendant neuf minutes. Sa mort a déclenché des protestations nocturnes dans les principales villes américaines.

« J’ai neuf mandats d’arrestation pour entrée par effraction, un pour agression armée et un autre pour délit mineur », a déclaré lundi le porte-parole de la police de Montréal, Raphaël Bergeron, à CTV News. « L’enquête se poursuit ce matin, car il se peut que d’autres informations nous proviennent de magasins vandalisés. »

Des milliers de personnes ont défilé dans le centre-ville de Montréal dimanche après-midi sans incident, mais la police de Montréal a déclaré le rassemblement comme étant illégal environ trois heures après son début alors qu’on aurait témoigné de projectiles lancés sur des policiers, lesquels ont répondu avec du gaz poivré et du gaz lacrymogène.

Ensuite, les tensions ont flambé à la fin du rassemblement officiel et certains manifestants ont regagné le point de départ au centre-ville. C’est alors que les incendies et la destruction gratuite de fenêtres et autres ont commencé pendant que la situation se transformait en un jeu du chat et de la souris entre des groupes de manifestants et la police qui essayait de les disperser.

Certains ont également été vus en train de piller des commerces locaux, dont un magasin de musique, un fast-food et un magasin d’articles érotiques le long de la rue Sainte-Catherine Est, non loin du quartier général de la police de Montréal.

Steve Haboucha, tout en dégageant le verre brisé du cadre autour de la fenêtre avant de sa boutique Koodo Mobile sur la rue Sainte-Catherine à Montréal, ce dimanche, a déclaré que la vidéo de sécurité montrait un flux de personnes entrant dans le magasin de téléphones portables et en sortant avec des accessoires, et ce durant au moins 30 minutes.

Une dizaine de policiers étaient là, debout écrasant le verre brisé, pour monter la garde à l’extérieur. Petite précision à Steve Haboucha de la part de la police : des « centaines » de magasins ont subi le même sort que lui le long de la route empruntée par les manifestants.

À quelques kilomètres à l’ouest, dans la même rue du centre-ville, les bruits de verre brisé ont fait écho dans le quartier, précédés par un groupe de personnes qui ont dirigé leur élan de destruction ailleurs, sur des cibles apparemment aléatoires.

Dans un coin, un groupe a utilisé une enseigne de construction métallique et son support en acier pour briser la vitrine d’un magasin de prêt sur salaire. Tout le long de la Sainte-Catherine, des gens ont brisé des vitrines et pillé des magasins, tout en fuyant la police.

Les manifestants se rassemblaient pour dénoncer le racisme et la brutalité policières – tant aux États-Unis qu’au Canada.

Le rassemblement a attiré des Montréalais de tous bords et de tous horizons, tenant des affiches avec des slogans. Les manifestants scandaient « Black lives matter » et « I can’t breathe » – ce que M. Floyd a été filmé en train de dire alors que le policier s’agenouillait de force sur son cou.

Le rassemblement de Montréal suivait celui de Toronto ce samedi, lequel est resté pacifique.

Il en a été de même pour le rassemblement de dimanche à Vancouver, où des milliers de personnes se sont rassemblées devant la galerie d’art de la ville, brandissant des pancartes et scandant leur soutien au mouvement Black Lives Matter et à Georges Floyd.

Mais la violence et les troubles que Montréal a connus dimanche indiquent que le Canada pourrait être confronté à la même destruction que celle qui a frappé les manifestations américaines la semaine dernière.

Les protestations sont devenues de plus en plus violentes dans l’ensemble des États-Unis, avec des pillages et des destructions de biens à grande échelle dans de nombreuses grandes villes. Des images inquiétantes d’actes de violence contre des propriétaires d’entreprises défendant leurs biens ont également été diffusées sur les médias sociaux.

Le président américain Donald Trump a accusé les anarchistes, les membres du mouvement militant de gauche Antifa et les médias d’alimenter la violence. Le président Trump a annoncé dimanche que les États-Unis allaient désigner Antifa comme une organisation terroriste, accusant le mouvement d’avoir perpétré des violences lors des protestations contre la mort de Georges Floyd.

Les responsables de plusieurs villes ont averti que ceux qui font des raids dans les magasins ne sont pas là pour protester contre la mort de M. Floyd, mais pour créer le chaos.

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