Pour combler la dette publique, Braun-Pivet lorgne le privé et les « superprofits » des grandes entreprises

Par Epoch Times avec AFP
22 mars 2024 12:00 Mis à jour: 22 mars 2024 12:06

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), a réclamé vendredi « d’entamer la réflexion » sur une contribution « exceptionnelle » des grandes entreprises en cas de « superprofits » ou de « superdividendes », alors que le déficit public dérape.

« Nous ne souhaitons pas que les impôts des Français augmentent. Cela étant dit, moi je suis partisane de regarder lorsqu’il y a des superdividendes, des superprofits, des rachats d’actions massifs par les entreprises », a-t-elle déclaré sur France Bleu Sud Lorraine.

« Je crois que nous pouvons entamer la réflexion pour savoir s’il n’y a pas là de façon exceptionnelle une capacité que nous pourrions avoir à augmenter les recettes de l’État », a ajouté la présidente de l’Assemblée. « Ça me paraît en tout cas être quelque chose qu’il faut poser dans le débat », afin que « nous en discutions collectivement », a ajouté la titulaire du perchoir, à propos d’une question qui agite la majorité présidentielle.

Yaël Braun-Pivet se rend dimanche à Blois au congrès du MoDem, des alliés qui réclament depuis plusieurs années des mesures de « justice fiscale » sur la taxation des superdividendes ou des rachats d’actions des plus grandes entreprises, sans parvenir à convaincre le gouvernement. La présidente de l’Assemblée avait aussi plaidé en ce sens en septembre 2022.

Vers une hausse de la taxation ?

Le chef des députés MoDem, Jean-Paul Mattei, suggère également une hausse ciblée de la taxation des revenus du patrimoine en relevant la « flat-tax » instaurée en 2018.

Mais le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est opposé à plusieurs reprises à toute hausse d’impôt, en tablant sur la réduction des dépenses publiques.

Le gouvernement a déjà annoncé un tour de vis budgétaire : 10 milliards d’économies en 2024, avant de chercher « au moins » 20 milliards supplémentaires en 2025. Car l’exécutif s’attend à un déficit public 2023 nettement plus dégradé qu’attendu, lors de l’annonce des chiffres de l’Insee mardi.

Il pourrait s’envoler à 5,6% du PIB, loin des 4,9% initialement prévus en 2023, selon de récentes prévisions de Bercy mises au jour jeudi par le sénateur LR Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des Finances.

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