Pyrénées-Orientales : l’incendie qui a parcouru environ 1000 ha n’est pas éteint mais il est maîtrisé

Un avion largue du produit ignifuge sur un feu de forêt sur une colline près du village de Banyuls-sur-Mer.
Photo: RAYMOND ROIG/AFP via Getty Images
Un incendie, ayant parcouru environ 1000 hectares de végétation dans les Pyrénées-Orientales et franchi la frontière avec l’Espagne, a été maîtrisé dans la nuit de dimanche à lundi, après avoir été attisé par le vent dans cette zone touchée par une sécheresse historique.
« Il n’est pas éteint mais il est maîtrisé aujourd’hui. Mais il faudra encore de nombreuses heures de travail pour les sapeurs-pompiers pour éviter tout risque de propagation », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place lundi matin, après avoir annulé un déplacement à l’école de police de Rouen-Oissel.
Dans les Pyrénées-Orientales, quelque 500 pompiers ont été mobilisés, appuyés par six avions bombardiers d’eau sur cet incendie qui s’est déclaré dimanche matin sur les hauteurs des communes de Cerbère et de Banyuls-sur-Mer. Le feu a été attisé par une forte Tramontane, vent de nord-ouest qui soufflait à plus de 80km/h avec des rafales jusqu’à 100 km/h dans les reliefs.
Neuf autres départs de feu
Par ailleurs, des forces ont également dû être déployées pour, dans le même temps, faire face à neuf autres départs de feu. Ainsi, à Argelès-sur-Mer, dix hectares ont été parcourus avant que l’incendie ne soit maîtrisé en fin d’après-midi. Près de Cerbère et Banyuls-sur-mer, l’incendie a « parcouru la végétation sur quasiment mille hectares, si on compte les 130 hectares qui ont été touchés du côté espagnol, car le feu a traversé la frontière », a précisé le ministre. À Cerbère, les flammes se sont rapprochées des habitations de cette commune du littoral méditerranéen frontalière de l’Espagne « jusque dans les jardins des propriétés », d’après Gérald Darmanin.
300 personnes évacuées
Environ 300 personnes ont été évacuées dans l’après-midi de dimanche par précaution et la plupart ont pu regagner leur domicile au cours de la soirée, selon la préfecture. Le ministre a souligné que cette année, « la saison des feux commence tôt du fait du réchauffement climatique ».
Face au fort risque d’incendies pour 2023, le ministre a souligné que les pompiers pourraient cet été compter sur des moyens aériens accrus. « Nous allons connaître un été 2023 extrêmement difficile, sans doute au moins aussi difficile que l’été 2022 », a estimé M. Darmanin. « Ce qui est très impressionnant, c’est à la fois l’avancée dans le temps de la saison des feux et le fait que 50% des feux l’été dernier ont touché le nord de la Loire », a-t-il ajouté.

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