Quinze à dix-sept ans de prison pour Saïd Bogota, l’acteur de « Taxi 5 »

Par Epoch Times avec AFP
21 septembre 2021 12:37 Mis à jour: 21 septembre 2021 18:19

Un « déferlement de violences » qualifié de « bestial » : le parquet a requis de 15 à 17 ans de prison contre l’acteur Saïd Bogota, connu pour ses rôles dans « Taxi 5 » et « Pattaya », accusé d’avoir enlevé, séquestré et tenté d’assassiner un adolescent de 17 ans en décembre 2018.

La défense de l’acteur de petite taille a plaidé une vie entière de rejet en raison de son handicap et contesté la préméditation. « On a compris que c’était un aller simple » pour la mort : pour l’avocat général François Camard, Saïd Bogota, « instigateur » du crime, a tenté de tuer avec préméditation le compagnon de l’une de ses anciennes petites amies.

Le magistrat n’en a pas pour autant dédouané les deux « hommes de main » qui ont aidé l’acteur à commettre le forfait. Il a requis respectivement de 10 à 12 ans et de 12 à 15 ans de prison contre ceux qui ont agi « en véritable connaissance de cause ». Saïd Bogota comparaît depuis le 13 septembre devant la cour d’assises de l’Essonne comme principal accusé dans une tragique affaire née d’une jalousie amoureuse.

Une violence « crescendo »

En décembre 2018, il enlève Paul, un apprenti mécanicien de 17 ans qui sort avec l’une de ses ex, ce qui « (le) met en colère, aveuglé par l’amour », avait-il admis la semaine dernière.

Après son enlèvement, l’adolescent est retenu dans une cave d’immeuble où Saïd Bogota et ses deux complices présumés lui font subir de nombreux sévices, dont des jets d’acide et de gaz lacrymogène en plein visage. Inquiétés par une voisine qui s’étonne du bruit, les ravisseurs le transportent, aveuglé et ayant du mal à respirer, dans un champ isolé, allant « crescendo » dans la violence, a grondé l’avocat général.

« Maintenant qu’il a vu ma tête, il faut le terminer »

Deux tirs de flashball « à courte distance » l’atteignent à la tête, a rappelé le magistrat. Par la suite, Saïd Bogota a avoué avoir porté une vingtaine de coups de crochet de remorquage au crâne de la victime ; la partie du corps visée caractérisant l’intention d’homicide selon le parquet. L’adolescent assure avoir entendu Saïd Bogota s’énerver : « Maintenant qu’il a vu ma tête, il faut le terminer ». Il avait ensuite été aspergé d’essence puis incendié.

Le comédien avait brièvement avoué mercredi avoir voulu tuer l’adolescent alors qu’il s’enfuyait, avant de revenir sur cette confession deux jours plus tard.

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