Réforme des retraites : les Français seront « perdants » estime Jordan Bardella (RN), « une usine à gaz » dénonce Nicolas Dupont-Aignan (DLF)

Par Epoch Times avec AFP
11 décembre 2019 14:05 Mis à jour: 11 décembre 2019 18:31

« Des perdants à tous les étages ». L’opposition s’est levée comme un seul homme mercredi pour descendre en flammes la réforme des retraites présentée par le Premier ministre Édouard Philippe.

Le vice-président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a estimé que les Français resteraient « perdants » dans le système de retraites à points présenté par le Premier ministre Édouard Philippe, « malgré les annonces et le ton qui se (voulaient) rassurants ».

« Se référer au Conseil national de la Résistance pour mieux détricoter son héritage, il fallait oser ! Malgré les annonces et le ton d’Édouard Philippe qui se veulent rassurants, cette réforme des retraites n’est toujours pas acceptable : les Français seront perdants ! », a tweeté le responsable du RN et eurodéputé.

« C’est la réforme de la double peine avec une réforme paramétrique (mesure d’âge, durée de cotisation etc, ndlr) et systémique (réforme de la retraite par points, ndlr). Ça n’apporte aucune garantie. C’est l’âge pivot de 64 ans. On a bien compris que les gens devront travailler jusqu’à 64 ans pour avoir la retraite à taux plein. Personne ne peut aujourd’hui se payer le luxe d’avoir un malus », a développé le responsable du RN qui plaide pour la retraite à 60 ans.

Retraite à 64 ans

« C’est très inquiétant. Il y a des perdants à tous les étages, les enseignants et demain peut être les policiers ou les personnels hospitaliers », a abondé le porte-parole du parti et député du Nord Sébastien Chenu (RN) dans les couloirs de l’Assemblée. « Si Édouard Philippe est si sûr de lui, qu’il vienne faire valider sa réforme avec un référendum auprès des Français », a-t-il suggéré, reprenant à nouveau cette revendication de son parti.

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF) et ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle 2017, a jugé que la réforme présentée mercredi était « une usine à gaz » mais que « heureusement, elle ne s’appliquera qu’à partir de 2025 » et que par conséquent « un des enjeux de la présidentielle de 2022 sera d’annuler cette réforme injuste ».

En outre, la mise en place d’un âge d’équilibre à 64 ans acte « la trahison de la promesse d’Emmanuel Macron de ne pas reculer l’âge de départ à la retraite », a ajouté le député de l’Essonne.

 

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