Sa locataire ne paie plus son loyer depuis deux ans, et elles vivent sous le même toit

Par Emmanuelle Bourdy
2 septembre 2022 21:53 Mis à jour: 2 septembre 2022 21:53

Résidant à Athis-Mons (Essonne), une propriétaire se retrouve dans une situation inextricable depuis qu’elle loue l’une des chambres de sa maison. Sa locataire, qui est arrivée en août 2020 et ne devait rester que quelques mois, ne veut plus quitter les lieux et ne paye plus son loyer depuis presque deux ans. Une enquête est en cours.

Dans un quartier pavillonnaire d’Athis-Mons (Essonne), depuis août 2020, Sandrine, propriétaire d’une maison, loue une de ses chambres à Sabine, rapporte Le Parisien. Mais c’est la guerre entre les deux femmes. Sabine – qui ne paye plus son loyer depuis novembre 2020, mais ne veut pas quitter les lieux pour autant – reproche à sa propriétaire, professeure à la Sorbonne, de vivre dans une chambre insalubre.

« J’ai vite compris qu’elle traquerait la moindre faille pour obtenir de l’argent »

Lorsque Sabine a loué la chambre, pour la somme de 450 euros par mois, elle a expliqué à Sandrine qu’elle ne resterait que quelques mois. Aussitôt arrivée, la Camerounaise âgée d’une quarantaine d’années a exigé qu’un verrou soit installé sur sa porte. Bien que ce ne soit nullement obligatoire, la propriétaire s’est rapidement exécutée. Non contente d’avoir dû patienter dix jours pour l’obtenir, Sabine a exigé un dédommagement de 200 euros. « Je lui ai déduit du loyer, pour apaiser les choses. J’ai vite compris qu’elle traquerait la moindre faille pour obtenir de l’argent », explique au Parisien Sandrine.

En novembre, soit quelques mois après son arrivée, Sabine a indiqué qu’elle ne paierait plus son loyer, prétextant que les membres de la famille ne portaient pas le masque. La situation est devenue extrêmement tendue entre les deux femmes, qui se sont mises à ne communiquer que par courriers recommandés ou e-mails interposés, alors qu’elles continuaient à vivre sous le même toit. Leurs disputes sont devenues fréquentes. Sandrine explique que sa locataire « peut passer plus d’une journée entière sans sortir de sa chambre, sans se laver ou faire ses besoins ». En mai 2021, le bail est finalement rompu, cependant, Sabine ne part pas.

Elle a « laissé pourrir » sa chambre

Toutes deux ont déposé plainte – dont une pour menaces de mort, harcèlement et violence du côté de Sandrine – mais la plupart de ces plaintes ont été classées sans suite. Une enquête est en cours, mais elle piétine. En 2021, Jean-Jacques Grousseau, le maire (PS) d’Athis-Mons, s’est même rendu chez Sandrine accompagné d’une adjointe, pour tenter « une médiation », mais rien n’y fait. « Il faut que la justice traite ce dossier dans des délais réduits, parce qu’il s’agit d’une colocation ! La vie quotidienne est très tendue, ça peut virer au drame », indique à nos confrères l’édile, estimant que situation est « inextricable ».

De son côté, Sabine dénonce l’insalubrité de sa chambre. Elle demande que soit établi un rapport de l’établissement Grand-Orly Seine Bièvre. Ce rapport, qui a ensuite été transmis à l’agence régionale de santé (ARS) le 18 février 2022, révèle effectivement des moisissures dans sa chambre.

Sandrine, elle, indique que la chambre louée était en parfait état avant que Sabine ne s’y installe durablement. Elle estime que sa locataire l’a « laissée pourrir ». La précédente locataire, une étudiante espagnole, renchérit : « La chambre était chaude et propre lorsque je l’ai louée. »

« Je ne peux pas passer encore un hiver comme ça »

En août 2021, la propriétaire a décidé de prendre un avocat, espérant ainsi pouvoir expulser sa locataire. Mais comble de malchance, à la suite de l’audience qui s’est tenue le 14 avril dernier, le délibéré a été renvoyé au 14 novembre (au lieu du 12 juillet comme initialement prévu). La locataire de Sandrine va donc passer encore un hiver dans sa maison et ne pourra pas être expulsée avant le 31 mars 2023, en raison de la trêve hivernale. « Je ne peux pas passer encore un hiver comme ça. Les procédures prennent du temps, de l’argent, c’est une charge mentale très lourde. Cela me pourrit la vie, c’est invivable ! » déplore amèrement Sandrine.

Le Parisien souligne également que cette locataire n’en est pas à son premier coup d’essai, ayant précédemment squatté un logement en Seine-et-Marne. « C’est une personne paranoïaque, très procédurière, en conflit avec tout le monde, sa banque, son ancien employeur… », a même mentionné un ancien bailleur de la quadragénaire.

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