Séisme au Japon: 48 morts et d’importants dégâts matériels

Par Epoch Times avec AFP
2 janvier 2024 10:30 Mis à jour: 2 janvier 2024 11:17

Une course contre la montre est menée mardi au Japon pour retrouver des survivants après un séisme de magnitude 7,6 qui a dévasté lundi la péninsule de Noto, dans le centre du pays, faisant 48 morts, 14 blessés graves et « beaucoup » de blessés légers selon un nouveau bilan provisoire.

« Le total des décès a atteint 48 », a déclaré mardi à l’AFP un responsable des autorités du département d’Ishikawa, épicentre de la catastrophe. Un précédent bilan provisoire faisait état de 30 morts.

« C’était une secousse tellement puissante », a déclaré à l’AFP Tsugumasa Mihara, 73 ans, en train de faire la queue avec des centaines d’autres habitants de Shika, une petite ville de la péninsule de Noto, pour récupérer des réservoirs d’eau potable à la mairie. « Quelle terrible façon de commencer l’année », a-t-il ajouté.

Survenu lundi à 16h10 (7h10 GMT), le principal séisme parmi plus de 150 secousses importantes ressenties jusqu’à mardi matin a été enregistré à une magnitude de 7,5 selon l’Institut américain de géophysique (USGS) et de 7,6 selon l’agence météorologique japonaise (JMA).

Ce tremblement de terre, ressenti jusqu’à Tokyo à 320 km à vol d’oiseau de Noto, a aussi causé d’immenses dégâts matériels et un tsunami lundi sur les côtes de la mer du Japon, lequel est finalement resté de faible ampleur, des vagues de 1,2 mètre de haut maximum ayant été mesurées. Le niveau de risque de tsunami, qui avait initialement déclenché une rare alerte maximale de la JMA, a ensuite été rétrogradé puis définitivement levé mardi à 10h00 (1h00 GMT) par cette même agence.

L’étendue des destructions s’est révélée mardi avec le lever du soleil : partout, des maisons anciennes et bâtiments effondrés, des routes crevassées, des bateaux de pêche ayant chaviré ou s’étant échoués, et des incendies persistants au milieu de ruines fumantes.

De « nombreuses victimes », une course contre la montre

Les séismes ont fait de « nombreuses victimes » et d’importants dégâts matériels, a déclaré mardi le Premier ministre japonais Fumio Kishida. « Nous devons mener une course contre la montre » pour sauver des vies, a-t-il ajouté.

Un grand incendie a notamment ravagé une partie du centre-ville de Wajima, un petit port historique dans le nord de la péninsule de Noto réputé pour ses produits artisanaux en laque. Un immeuble commercial de six étages s’est aussi effondré à cause du séisme.

« Tenez bon ! Tenez bon ! », criaient des pompiers en train de se frayer une voie d’accès dans les décombres à l’aide d’une scie électrique et en rampant, selon des images de la télévision japonaise filmées à Wajima.

Les pompiers sont débordés, a déclaré mardi à l’AFP un responsable des services d’urgence de Wajima. « Nous nous occupons de plusieurs incendies », et le nombre d’appels d’urgence et de signalements de dégâts continue d’augmenter, a-t-il dit.

Des consignes d’évacuation pour 60.000 habitants

Plus de 32.000 foyers restent privés d’électricité mardi et de nombreuses agglomérations du département d’Ishikawa n’ont plus accès à l’eau potable. Plus de 60.000 habitants avaient reçu lundi des consignes d’évacuation, selon l’agence nationale de gestion des incendies et catastrophes naturelles.

Des personnes font la queue autour de la mairie de Shika en attendant de recevoir de l’eau à un point de distribution à Shika, préfecture d’Ishikawa, le 2 janvier 2024. (Photo KAZUHIRO NOGI/AFP via Getty Images)

Un millier de soldats des Forces japonaises d’autodéfense (FJA), ainsi que plus de 2000 pompiers et quelque 630 policiers sont arrivés en renfort dans les zones sinistrées, a précisé mardi M. Kishida.

Le Premier ministre avait aussi annoncé lundi l’envoi de biens de première nécessité comme de l’eau potable, de la nourriture, des couvertures, de l’essence ou encore du fioul, par avion ou par bateau.

Plusieurs autoroutes endommagées

Face à la catastrophe, les traditionnelles salutations publiques du Nouvel An par l’empereur du Japon Naruhito et sa famille, qui devaient se tenir mardi à Tokyo, ont été annulées. Plusieurs autoroutes endommagées ont été fermées à la circulation et le trafic des trains à grande vitesse (shinkansen) entre Tokyo et Ishikawa, interrompu depuis lundi, devait reprendre mardi après-midi.

Cette capture d’écran d’une vidéo AFPTV prise le 2 janvier 2024 montre des fissures dans la route de la ville japonaise de Nanao, dans la préfecture d’Ishikawa. (Photo FRED MERY/AFPTV/AFP via Getty Images)

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les séismes sont les plus fréquents au monde. L’archipel applique en conséquence des normes de construction extrêmement strictes, de sorte que les bâtiments modernes résistent généralement à de puissants séismes, mais les maisons anciennes beaucoup moins.

Le Japon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami géant en mars 2011 sur les côtes nord-est du pays, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.

Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986. « Aucune anomalie » n’a été détectée dans les centrales nucléaires du pays, avait assuré dès lundi l’autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA).

« Le soutien et l’aide de la France »

Le Japon peut « compter sur le soutien et l’aide de la France » après les puissants séismes qui ont secoué le pays lundi et fait six morts, a affirmé le président français Emmanuel Macron.

« Solidarité avec le Japon qui doit surmonter les conséquences de forts séismes. Nous partageons l’immense douleur des familles des victimes », a-t-il écrit sur X, promettant au Premier ministre japonais Fumio Kishida le « soutien et l’aide de la France ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.