« Il venait de décrocher son baccalauréat »: Théo, 18 ans poignardé pour 94 euros par un délinquant multirécidiviste en situation régulière

Par Epoch Times avec AFP
12 juillet 2021 19:00 Mis à jour: 18 juillet 2021 17:46

Théo, un jeune vendeur de 18 ans de la boutique Bouygues Telecom du centre commercial Les Sentiers à Claye-Souilly (Seine-et-Marne) a été sauvagement tué samedi 10 juillet, d’un coup de couteau en plein cœur pour un « différend commercial ». Danny, son collègue, a également été agressé et grièvement blessé, mais ses jours ne sont plus en danger. L’agresseur a été mis en examen.

Ce lundi 12 juillet, un peu avant midi, une minute de silence a été observée devant le rideau métallique baissé de la boutique Bouygues Telecom du centre commercial Les Sentiers à Claye-Souilly (Seine-et-Marne), où Théo, un jeune vendeur âgé de 18 ans, a succombé à ses blessures après avoir été mortellement poignardé, rapporte Le Parisien. Une centaine de personnes étaient venues lui rendre hommage et de nombreuses gerbes de fleurs y avaient été déposées. Danny, un collègue de Théo, a lui aussi été violemment blessé ce samedi 10 juillet, mais ses jours ne sont plus en danger.

Mis en examen lundi pour assassinat et tentative d’assassinat

L’agresseur, un client d’origine sénégalaise de 62 ans, a été mis en examen lundi pour assassinat et tentative d’assassinat, deux jours après les faits, a indiqué le parquet de Meaux. Une information judiciaire a été ouverte pour ces deux chefs, ainsi que pour tentative de meurtre sur les clients du centre commercial qui ont permis son arrestation, et qui ont porté plainte, a annoncé dans un communiqué Laureline Peyrefitte, la procureure de Meaux.

À l’issue de sa garde à vue, lors de laquelle il a reconnu les faits tout en n’exprimant « aucun regret » pour son geste, le suspect a été placé en détention provisoire, a-t-elle ajouté. « Théo venait de décrocher son baccalauréat », a-t-elle également précisé samedi soir.

À la mi-journée samedi, ce client sénégalais s’était présenté dans une boutique Bouygues Telecom « mécontent d’une facturation qu’il venait de constater », a retracé le parquet. Il a alors expliqué ne pas avoir réussi à se faire rembourser la somme de 93,70 €, a souligné cette source.

D’une « brève altercation verbale », le client poignarde les deux salariés…

La scène, qui s’est déroulée dans cette galerie marchande au nord-est de la banlieue parisienne, a été « brutale » et « extrêmement rapide », a-t-elle poursuivi. D’après les premiers éléments de l’enquête confiée à la sûreté départementale et au commissariat de Chelles, le client, irrité par ce différend commercial, a eu une « brève altercation verbale » puis a poignardé violemment deux salariés, Théo et Danny.

Théo a été touché au niveau du cœur, il est décédé sur place malgré l’intervention rapide des secours. Son collègue Danny, lui, a été blessé au thorax. Transporté à l’hôpital dans un état grave, son pronostic vital n’est plus engagé, a souligné le parquet. Un troisième salarié est parvenu à prendre la fuite, alors qu’il était pourchassé par l’agresseur dans le magasin arme à la main, a précisé cette source.

L’agresseur, résidant dans la commune voisine de Villeparisis, a été arrêté par un policier hors service et deux clients, aidés par un agent pénitentiaire également hors service. L’agresseur présente déjà trois anciennes condamnations à son casier judiciaire. Il souffre également de « probables antécédents psychiatriques » que la procédure doit permettre de préciser, a indiqué le parquet. Par ailleurs, il serait déjà défavorablement connu des services de police pour infraction à la législation sur les stupéfiants, indique jeanmarcmorandini.com.

« Ce dimanche au matin au réveil,  j’étais encore abasourdi »

Lorsque les faits se sont produits ce samedi, Mohamed faisait ses courses dans ce centre commercial quand il a entendu des cris. « Ce dimanche au matin au réveil, j’étais encore abasourdi de me dire qu’un jeune homme avait perdu la vie », a confié cet homme de 37 ans au Parisien.

Voyant un homme qui « brandissait un couteau », Mohamed a « essayé de lui parler pour le calmer ». « Un policier en civil est arrivé avec son arme. Je lui ai demandé de ne pas tirer et nous nous sommes coordonnés, je lui ai mis un coup de pied dans le dos pendant que le policier l’occupait. Il est tombé au sol mais demeurait menaçant avec son couteau. Je me suis alors servi d’une chaise comme bouclier et je suis parvenu à mettre mon pied sur sa main et lui faire lâcher le couteau », a raconté Mohamed.

« Deux autres hommes sont venus nous aider à le maîtriser au sol », poursuit-il, indiquant que le forcené a ensuite été évacué. « À ce moment-là, on ne savait rien du drame, mais je comprends que ça aurait pu très mal finir pour moi. Le préfet m’a félicité, mais j’ai simplement réagi à l’instinct. Je tiens à tirer mon chapeau au policier de la BRI qui a gardé son sang-froid ! » a conclu le trentenaire au Parisien.

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