Toujours plus d’enfants demandent à bénéficier de soins psychologiques: le cas de l’Angleterre

Les garçons, les enfants blancs et les jeunes enfants ont en moyenne attendu plus longtemps pour bénéficier de soins

Par Victoria Friedman
17 mars 2024 08:59 Mis à jour: 17 mars 2024 08:59

Près d’un million d’enfants en Angleterre, ont été orientés vers des services de santé mentale. La commissaire à l’enfance a souligné que cette génération de jeunes a connu « des temps incertains et difficiles », notamment la pandémie de Covid-19.

Le rapport de la commissaire, Rachel de Souza, sur les services de soins de santé mentale pour enfants, publié jeudi, a révélé qu’entre 2022 et 2023, 949.200 enfants en Angleterre ont été orientés vers les services de santé mentale pour enfants et jeunes (CYPMHS), soit 8% des 11,9 millions d’enfants du pays.

Le rapport révèle que les garçons, les enfants blancs et les jeunes enfants ont, en moyenne, attendu plus longtemps pour avoir accès à des soins.

Les garçons ont attendu en moyenne 46 jours, contre 29 jours pour les filles. Les enfants blancs ont patienté en moyenne 35 jours, tandis que les enfants originaires d’Asie du sud et les enfants noirs ont eu la durée d’attente la plus courte, avec une médiane de 19 et 25 jours, respectivement.

En termes de tranche d’âge, les enfants âgés de 13 à 15 ans ont constitué « de loin » le groupe le plus important, représentant 37% de l’ensemble des personnes entamant un traitement, la commissaire à l’enfance notant que ce groupe d’âge « ne représente que 17% de l’ensemble des enfants d’Angleterre ».

Il n’est « pas surprenant » que les enfants connaissent des problèmes de santé mentale

La commissaire à l’enfance a averti qu’« il y a un groupe croissant d’enfants qui ont des problèmes de santé mentale », ce qu’elle attribue à plusieurs facteurs, notamment le fait d’avoir passé leurs premières années de formation pendant la pandémie de Covid-19.

« Cette génération d’enfants a vécu des moments d’incertitude et de défi uniques », a déclaré Dame Rachel. « Certains ont passé quelques-unes de leurs années les plus importantes isolés et enfermés, craignant qu’eux-mêmes ou leurs proches n’attrapent un virus mortel. Ils ont ressenti une pression et sont tout à fait conscients de la pression que subissent leurs parents ».

Elle a également mis en évidence le fait que les enfants sont « constamment bombardés de nouvelles négatives, de guerres et de catastrophes climatiques ».

Mme Rachel a ajouté qu’un « nombre croissant » d’enfants sont « exposés aux effets néfastes des réseaux sociaux, à la cyberintimidation et à l’exploitation en ligne ».

Elle a ajouté : « Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que le nombre d’enfants souffrant d’une mauvaise santé mentale reste élevé ».

Un jeune sur cinq souffre d’un trouble de santé mentale probable

En novembre 2023, le NHS, le système de santé public du pays, a publié les résultats d’une enquête suggérant qu’un enfant ou un jeune sur cinq en Angleterre, âgé de 8 à 25 ans, souffre d’un « trouble mental probable ».

La directrice du pôle de la santé mentale au sein du NHS, Claire Murdoch, a déclaré que ces chiffres mettaient en évidence les « pressions continues et sans précédent » auxquelles sont confrontés les enfants et les jeunes et « reflétaient la demande accrue pour les services de santé mentale des enfants du NHS ».

En février, la Resolution Foundation a publié une étude suggérant que les jeunes étaient plus nombreux à souffrir de problèmes de santé mentale qu’il y a 20 ans.

Cette recherche, financée par la Health Foundation, a révélé que 34% des jeunes âgés de 18 à 24 ans ont déclaré avoir souffert de symptômes d’un trouble mental courant comme l’anxiété, la dépression ou un trouble bipolaire entre 2021 et 2022, soit une augmentation significative par rapport à l’année 2000, où cette proportion s’élevait à 24%.

PA Media a contributé à cet article.

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