Cergy: l’homme soupçonné de l’agression raciste d’un livreur a été interpellé

Capture d'écran Google Maps du restaurant où a eu lieu l'agression
L’homme soupçonné d’avoir agressé et proféré des injures racistes dimanche à un livreur noir devant un restaurant de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a été interpellé mardi à Paris, a-t-on appris de source policière, confirmant une information du Parisien.
« Il a été interpellé dans la matinée sans violence à Paris et a été placé en garde à vue », a indiqué une source policière du Val-d’Oise.
Cet homme âgé de 23 ans qui est originaire du Val-d’Oise, s’est présenté au restaurant Brasco, situé rue Traversière dans le quartier de la préfecture à Cergy, vers 22h30 ce dimanche soir. Les employés n’ont pu le servir en raison du couvre-feu. Un livreur écoutait de la musique en attendant sa commande lorsque « son agresseur lui a demandé de baisser le son », a précisé Me Mehana Mouhou, son avocat.
Il a cédé à la requête mais « l’agresseur voulait plus alors il s’est jeté sur lui violemment et l’a frappé et a proféré des injures racistes. La violence était tellement inouïe que mon client a eu l’impression que c’était terminé pour lui », explique l’avocat. « Il est sous le choc, traumatisé par cette violence et des propos qu’il a entendus », poursuit Me Mouhou.
Une femme, témoin de l’altercation, a filmé depuis sa fenêtre l’agresseur présumé, qui l’a alors prise à partie.
Dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on entend l’homme proférer des insultes racistes. Il déclare notamment « espèce de négresse, espèce de sale noire. Nous, les Algériens, on vous a vendus comme du bétail pendant 800 ans ».
L’avocat du livreur et de l’autrice de la vidéo a déposé plainte mardi auprès du procureur de Pontoise pour des faits qualifiés de « violence volontaire avec la circonstance aggravante de racisme », « injures publiques à caractère raciste », « apologie de l’esclavage et de crime contre l’humanité ».
L’enquête a été confiée au commissariat de Cergy-Pontoise.
A l’appel du collectif la Brigade antinégrophobie, près de 150 personnes s’étaient rassemblées lundi après-midi devant le restaurant où s’est déroulé l’agression. La préfecture a pris un arrêté de fermeture administrative de l’établissement pour sept jours pour « nécessité de l’ordre » et « tranquillité publique ».

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