Est-ce que le coronavirus est une arme biologique de la Chine ?

Une analyse des intentions et des capacités de guerre biologique du régime chinois

Par Steven W. Mosher
10 février 2020 02:49 Mis à jour: 10 février 2020 14:54

Même le Dr Francis Boyle, expert en guerre biologique renommé, affirme que « le coronavirus dont nous parlons ici est une arme de guerre biologique offensive qui s’est échappée du laboratoire de biosécurité de niveau 4 à Wuhan ». Parlant de l’Institut de virologie de Wuhan où se trouve le laboratoire de microbiologie de biosécurité de niveau 4 (ou P4 – le degré pathogène le plus élevé) qui traite avec les virus les plus mortels au monde et qui se trouve à l’épicentre de l’épidémie de coronavirus, il a ajouté qu’il y a eu « des rapports antérieurs sur des problèmes avec ce laboratoire et des choses qui s’en échappaient ».

Pour donner raison aux affirmations du Dr Boyle, il faudrait que le régime chinois ait à la fois « l’intention » et « la capacité » de développer une telle arme biologique – mais est-ce le cas ?

Ce n’est pas un secret que le régime du Parti communiste chinois (PCC), bien qu’il soit signataire de la Convention sur les armes biologiques, considère le développement d’armes biologiques comme un élément clé pour parvenir à la domination du monde par voie militaire. He Fuchu, le vice-président de l’Académie chinoise des sciences médicales militaires, a déclaré en 2015 que les biomatériaux représentaient le nouveau moyen de « contrôle stratégique » de la guerre.

Le général Zhang Shibo de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise est allé encore plus loin dans son livre War’s New High Land, publié en 2017, affirmant que « le développement de la biotechnologie moderne permet de voir progressivement les côtés forts de son utilisation offensive », y compris le potentiel « d’attaques génétiques contre des ethnies spécifiques ».

En d’autres termes, le général Zhang parle des armes biologiques qui tuent d’autres races, mais pas les gens qui lui ressemblent et qui ont une immunité naturelle ou acquise contre ces armes. Ceux qui pourraient penser qu’il ne parle pas nécessairement au nom de la direction de l’État-Parti chinois devraient savoir que ce général funeste était président de l’Université de la défense nationale de l’APL et membre à part entière du 18e Comité central du Parti communiste chinois (2012-2017).

Donc, en ce qui concerne les intentions, je pense qu’on a des preuves indiscutables que le PCC développerait des armes de guerre biologique offensives s’il le pouvait. Mais en est-il capable ? Que savons-nous des capacités de la Chine dans ce domaine ?

Nous savons que la Chine maîtrise la technologie CRISPR permettant l’épissage d’un gène nécessaire pour la création d’une super arme biologique. Après tout, c’était He Jiankui, un scientifique chinois, qui a annoncé qu’il avait remanié le génome humain pour le rendre résistant au VIH – un exploit pour lequel il a récemment été condamné à trois ans de prison.

En même temps, si on a l’intention de fabriquer génétiquement des armes offensives de guerre biologique, on a également besoin d’une installation très sécurisée pour assurer qu’elles ne s’échappent pas de l’espace de leur confinement. Après tout, on a affaire à des agents pathogènes très dangereux comme le SRAS, Ebola et diverses souches de coronavirus et on essaye de les rendre encore plus meurtriers. La Chine ne possède qu’un seul laboratoire de microbiologie classé comme P4 – celui qui fait partie de l’Institut de virologie de Wuhan et – comme vous l’avez deviné – qui se trouve dans la ville de Wuhan.

Enfin, en plus de la technologie et des installations, on a besoin de biomatériaux bruts. Cela signifie qu’on doit mettre la main sur les virus les plus mortels que l’on puisse trouver dans la nature, lesquels pourront être modifiés pour leur donner des caractéristiques les rendant encore plus meurtriers. Pour le faire, on pourrait, par exemple, rendre transmissible entre les humains un virus originellement obtenu d’une autre espèce ou augmenter la période de latence d’une maladie pour qu’une personne infectée puisse contaminer les autres avant de montrer les symptômes de cette maladie.

On a des preuves irréfutables que le laboratoire de Wuhan a acquis certains des coronavirus les plus mortels de la planète. Il convient de noter que, par exemple, rien que l’année dernière, deux ressortissants chinois, le Dr Keding Cheng et son épouse le Dr Xiangguo Qiu, ont été escortés hors du laboratoire national canadien de microbiologie, situé dans la ville de Winnipeg, par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans le cadre d’une enquête sur un vol de propriété intellectuelle. Ce laboratoire est le seul laboratoire de microbiologie de biosécurité de niveau 4 au Canada, c’est-à-dire le même type de laboratoire que celui que les Chinois opèrent à Wuhan (ce dernier a été conçu avec l’aide de la France). Le Dr Qiu est connue pour ses travaux sur le virus Ebola, tandis que son mari a publié des études sur le SRAS. L’enquête de la GRC a révélé que tous les deux se rendaient fréquemment au laboratoire de Wuhan.

En fin de compte, la Chine a tout ce qu’il lui faut pour créer une arme biologique mortelle : la technologie, les installations et le biomatériau brut.

Le Washington Post et d’autres grands médias ont fait couler beaucoup d’encre en essayant de nous convaincre que le coronavirus meurtrier est un produit de la nature plutôt que des activités humaines infâmes et que quiconque dit le contraire est un dérangé qui voit des complots partout.

Lorsqu’un groupe de virologistes indiens a publié une analyse suggérant que le nouveau coronavirus contient des insertions qui ressemblent à des séquences de gènes du virus de VIH, ils ont été largement attaqués et les résultats de leur recherche ont été retirés de la publication pour être « révisés ». Les critiques affirmaient que les supposées insertions du VIH ne permettaient pas au nouveau coronavirus de paralyser le système immunitaire humain, comme le fait le VIH lui-même en s’attaquant aux globules blancs, ou lymphocytes, qui combattent les infections.

En fait, il est prouvé que le nouveau coronavirus peut effectivement provoquer une « réduction progressive des lymphocytes ». Mais même s’il ne le pouvait pas, cela ne prouverait rien. Le fait qu’une arme biologique en cours de développement ne fonctionne pas aussi bien que prévu ne prouve pas qu’il ne s’agit pas d’une arme biologique, mais simplement que cette arme n’est pas encore mise au point pour être utilisée. Que ce soit une arme biologique en cours de développement ou non, il ne fait guère de doute que le coronavirus s’est échappé de l’Institut de virologie de Wuhan.

La proximité suggère la causalité. Après tout, si la première infection par coronavirus n’était que le résultat d’une transmission accidentelle d’un animal à un homme, comme on le prétend, cela aurait pu se produire n’importe où en Chine. Il est très curieux de constater que l’épicentre de l’épidémie se trouve exactement dans une ville de 11 millions d’habitants où se trouve le seul laboratoire de biosécurité de niveau 4 de Chine. Est-ce un hasard ? Je ne pense pas.

Ajoutez à cela le fait que la Chine a des antécédents d’accidents de laboratoire similaires. En 2004, par exemple, le virus du SRAS s’est échappé deux fois d’un laboratoire de Pékin (!) et a provoqué une épidémie. Le laboratoire de Wuhan était peut-être à la pointe de la technologie, mais les normes de sécurité chinoises en général sont particulièrement laxistes. De plus, si les scientifiques chinois recevaient des ordres insistant sur l’urgence de la recherche et du développement d’armes biologiques, ils prendraient presque certainement des libertés avec la réglementation prévue pour effectuer de telles recherches.

La réaction des responsables du PCC à l’apparition du virus mortel à Wuhan est une autre raison pour penser que le monde est confronté à autre chose qu’à une simple incompétence. Pékin a déployé des efforts énormes pour dissimuler l’aggravation de l’épidémie. Les kits de dépistage de coronavirus sont rationnés, de sorte que la plupart des cas de maladie ne sont pas diagnostiqués. La plupart des décès sont attribués à d’autres causes, telles que la pneumonie. Les funérailles sont interdites et les corps sont simplement envoyés d’urgence aux crématoires sans suivre aucune formalité administrative. Les fours des crématoires de Wuhan marchent jour et nuit afin d’éliminer les preuves de l’ampleur réelle de l’épidémie.

Les autorités chinoises ont même arrêté huit médecins au début de l’épidémie dont le « crime » était d’avoir signalé le grand nombre de cas d’une nouvelle infection virale qu’ils constataient dans leurs hôpitaux. Ils ont été accusés de « faire de fausses déclarations » et de « répandre des rumeurs » et ils ont été libérés seulement après avoir signé des aveux. Ils sont maintenant considérés comme des héros par le grand public, d’autant plus que l’un des premiers dénonciateurs, le Dr Li Wenliang, est décédé après avoir contracté le virus d’un patient qu’il avait traité.

En ce qui concerne l’origine de l’épidémie, les autorités ont également fait preuve d’hypocrisie. Elles ont d’abord montré du doigt les serpents et les chauves-souris censés être vendus au marché des fruits de mer de Wuhan, et elles ont fermé ce marché. Cependant, il est vite apparu que les serpents ne sont pas porteurs de coronavirus et que les chauves-souris – qui le sont – n’étaient pas vendues au marché de fruits de mer.

Pour moi, qui ai effectué des recherches sur le terrain en Chine et connais bien la façon dont est géré ce pays, il y a encore un indice de preuve soutenant les arguments que le coronavirus est une arme biologique chinoise échappée du laboratoire où elle était mise au point. Une rumeur qui circule sur l’internet chinois suggère que les États-Unis auraient délibérément utilisé une arme biologique américaine contre la population chinoise. Il est éloquent que ces affirmations absurdes ne soient pas censurées par les autorités, alors que des rapports précis sur l’épidémie le sont. Il est tout à fait normal que les dirigeants de l’État-Parti communiste accusent leur principal rival géopolitique de crimes qu’ils commettent eux-mêmes.

Avec tous ses mensonges et ses dérobades, est-ce que le Parti essaye simplement de dissimuler son incompétence en matière de contrôle de l’épidémie ? Ou bien est-ce que ses dirigeants essayent également de cacher quelque chose de bien plus grave : leur complicité criminelle qui est à l’origine de cette épidémie ? Même en tenant compte du culte du secret pratiqué par le Parti, les multiples niveaux de tromperie démontrés au cours des deux derniers mois par les responsables communistes, y compris ceux au plus haut niveau, ont été hallucinants.

Nous ne saurons peut-être jamais avec certitude si le nouveau coronavirus était destiné à être utilisé comme une arme biologique. Mais nous savons que les principaux médias occidentaux – la presse, la radio, la télévision et les médias sociaux – font tous de leur mieux pour écarter cette possibilité en la considérant comme un fantasme paranoïaque.

Cependant – comme le dit la vieille blague – ce n’est pas de la paranoïa s’ils font tout pour qu’on le pense. Sur ce point, les choses sont bien claires. Nous savons, parce que les généraux de l’APL nous l’ont dit, que les chercheurs du régime chinois s’empressent de développer des armes biologiques mortelles aussi vite que le vol de technologie occidentale et d’échantillons de virus le leur permettra. Ainsi, il est tout à fait raisonnable de supposer qu’à cause de cette course au développement d’une arme biologique mortelle, les normes de sécurité ont été négligées à l’Institut de virologie de Wuhan et que le coronavirus meurtrier a réussi à s’échapper de son laboratoire de haute sécurité.

En fin de compte, le fait de savoir si le nouveau coronavirus a déjà été élaboré avant d’atteindre les rues de Wuhan n’a qu’une importance (presque) secondaire. Car le PCC entreprend clairement des efforts pour développer une telle sorte d’arme dans le cadre de sa stratégie visant la domination de toute la planète par le régime chinois.

En d’autres termes, est-ce que quelqu’un pourrait croire que le PCC – une fois qu’il a mis au point une arme biologique contre laquelle il a lui-même une immunité naturelle ou induite – hésiterait à déclencher une pandémie meurtrière en Occident pour réaliser son « rêve chinois » de domination mondiale ? Ceux qui doutent encore que les dirigeants du Parti communiste chinois utiliseraient une telle « masse d’assassin » doivent nous dire précisément quelles considérations morales ou éthiques les arrêteront. Car je n’en vois aucune.

Je soupçonne que la seule véritable surprise pour les dirigeants chinois dans le drame se déroulant sous nos yeux est le fait que la Chine elle-même est devenue l’épicentre de l’épidémie du nouveau coronavirus qu’ils espéraient un jour déclencher dans d’autres pays.

Il y a un ancien dicton chinois qui serait approprié dans ce cas :

« Ramasser une grosse pierre [pour la lancer sur les autres], mais la laisser tomber sur son propre pied. »

Steven W. Mosher est président de Population Research Institute et expert sur la Chine, reconnu internationalement. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la Chine, dont le livre Bully of Asia : Why China’s Dream is the New Threat to World Order (Voyou de l’Asie : pourquoi le rêve de la Chine est la nouvelle menace pour l’ordre mondial). Il a étudié la biologie humaine à l’université de Stanford sous la direction du célèbre généticien italien Luigi Cavalli-Sforza et il est titulaire de diplômes d’études supérieures en océanographie biologique, en études de l’Asie de l’Est et en anthropologie culturelle. En tant que l’un des principaux experts sur la Chine, il a été sélectionné en 1979 par la Fondation nationale des sciences pour devenir le premier chercheur américain en sciences sociales à mener des recherches sur le terrain en Chine après la Révolution culturelle.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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