Énergie: Thierry Breton conseille de baisser le chauffage «d’un ou deux ou trois degrés» cet hiver
Thierry Breton, commissaire européen chargé du Marché intérieur et de la protection des consommateurs, de l'industrie, de la recherche et de l'énergie.
Photo: JOHN THYS/AFP via Getty Images
L’hiver risque d’être rude. Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, invite les Français à économiser l’énergie en réduisant leur consommation de chauffage de quelques degrés.
Sur BFMTV ce mercredi 17 août, le commissaire européen a appelé les citoyens français à revoir leur consommation de chauffage à la baisse de quelques degrés durant l’hiver prochain. L’Europe craint en effet une diminution importante des livraisons russes en matière d’énergie, et notamment de gaz.
Un accord des États de l’UE pour réduire de 15% leur consommation de gaz
« Je conseille vivement à tous nos compatriotes français et à nos concitoyens européens, pendant cet été, pour ceux qui ont un climatiseur, de ne pas le mettre trop fort, et puis en hiver, de baisser peut-être d’un ou deux degrés, ou trois degrés, la température », a conseillé Thierry Breton ce mercredi, sur BFMTV.
Sur fond de guerre en Ukraine, l’approvisionnement en gaz russe pourrait être coupé cet hiver. Un accord – passé entre les États membres de l’Union Européenne, excepté la Hongrie – prévoit donc la réduction de 15% de leur consommation de gaz. Cette mesure, qui est entrée en vigueur ce 1er août et s’étendra jusqu’au 31 mars 2023, se base sur leur consommation moyenne au cours des cinq dernières années.
« Ce n’est pas une obligation, c’est une recommandation »
Thierry Breton a souligné qu’il s’agissait d’une « recommandation » et non pas d’une « obligation ». « On verra si jamais ça doit devenir obligatoire », a-t-il cependant ajouté. Les ménages ne seront d’ailleurs pas les seuls à devoir participer à cet effort de réduction d’énergie, les industriels, les administrations publiques et évidemment les fournisseurs d’électricité y seront également invités.
S’appuyant sur l’exemple du Japon lors de la catastrophe de Fukushima, l’ancien ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a expliqué que les Japonais, qui étaient « quasiment dépendant de son énergie nucléaire » ont alors décidé, « pendant un certain temps, de geler le fonctionnement de leurs centrales nucléaires et de substituer par d’autres moyens ». « Il a été décidé à ce moment-là de façon vraiment volontariste – pas comme nous, encore une fois c’est une recommandation à ce stade – de baisser de 15% la consommation des ménages », a-t-il poursuivi, détaillant que cela consistait à diminuer de 2 à 3 degrés la température durant l’hiver. Pointant que cela est « faisable » en Europe, il convient toutefois qu’ « il faudra être discipliné ».
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