Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : l’ex-femme du tueur avait pourtant « lancé des alertes », mais « rien n’a été fait »

Par Emmanuelle Bourdy
28 décembre 2020 16:43 Mis à jour: 28 décembre 2020 16:43

Alors que les gendarmes intervenaient pour violences conjugales, un forcené a tué trois d’entre eux et blessé un quatrième, dans la nuit de mardi à mercredi, à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme. Cette nuit-là, c’est la compagne de cet homme qui, gravement menacée, avait averti les gendarmes. Cependant, son ex-épouse avait également par le passé subi à plusieurs reprises ses accès de violence. Elle avait même tiré la sonnette d’alarme, mais rien n’a été fait.

« J’avais lancé des alertes, des dizaines ! Je savais qu’il était dangereux »

« Je croyais qu’il nous tuerait nous », a affirmé l’ex-femme de Frédérik Limol, le forcené qui s’est donné la mort après avoir tué trois gendarmes et blessé un quatrième, dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020. « J’avais lancé des alertes, des dizaines ! Je savais qu’il était dangereux », a-t-elle ajouté après avoir expliqué que son ex-mari l’avait menacé de mort à plusieurs reprises, rapporte Actu17. Elle avait déposé des plaintes à son encontre, mais celles-ci avaient été classées sans suite. Le journal parle en effet que plusieurs procédures datant de 2016 et 2017.

« Beaucoup de gens savaient qu’il avait un problème. Ce ne sont pas les gendarmes qui ont failli », poursuit l’ex-femme du tueur. Déjà en 1995, passionné par les armes, il était devenu officier de réserve de l’armée de terre. Mais son comportement avait changé en 2012, alors que son ex-femme était enceinte de leur fils. À cette époque, il s’est « inscrit à des stages de survie, a acheté des armes ». Elle raconte encore : « Quand j’ai accouché, il m’a donné une radio militaire, pour que l’on puisse communiquer en cas de fin du monde. »

« Rien n’a été fait ! »

« En réalité, je croyais qu’il nous tuerait nous. Je ne pensais pas m’en sortir. Mais surtout, je ne pensais pas que des innocents allaient mourir », poursuit-elle, affirmant qu’un jour il a tenté de l’étrangler mais qu’elle avait alors réussi à fuir. « Je me sens coupable. Il y a cinq orphelins aujourd’hui, et si j’avais pu me faire entendre, on n’en serait pas là », regrette-t-elle amèrement.

La mère de famille explique cependant qu’elle a « alerté la police, la gendarmerie, l’aide sociale à l’enfance ». « J’ai même écrit à Marlène Schiappa », renchérit-elle, déplorant que « rien n’a été fait. On m’a dit à chaque fois qu’il allait certainement se calmer. »

Le forcené était lourdement armé

Selon de premiers témoignages, Frédérik Limol est décrit comme un alcoolique, « très extrémiste » et ayant souvent des accès de violence. Sa compagne, Sandrine S., n’avait visiblement ni porté plainte ni déposé de main courante vis-à-vis de lui, ainsi que le précise Eric Maillaud, le procureur de la République, lors de sa conférence de presse ce mercredi 23 décembre. Il a ajouté que « ce qui est sûr, c’est qu’il était parfaitement aguerri dans le maniement des armes ».

Le soir du drame, le forcené était d’ailleurs lourdement armé ; son ex-femme avait d’ailleurs été mise en sécurité. Il portait un fusil de type AR-15 équipé d’un silencieux et d’une visée laser, et avait également deux armes de poing ainsi que quatre couteaux, précise le média.

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