Le passe sanitaire n’est plus exigé pour se rendre dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m², depuis le 8 septembre 2021. Mais l’activité commerciale va-t-elle reprendre pour autant ? Les commerçants s’interrogent.
Si le passe sanitaire n’est désormais plus obligatoire à l’entrée des centres commerciaux de plus de 20 000 m², cela est toutefois fonction du taux d’incidence. Celui-ci doit être inférieur à 200 cas pour 100 000 habitants. Les commerçants de Haute-Garonne, qui devraient normalement se réjouir de cet assouplissement, sont malgré tout inquiets. Ils constatent une baisse de la fréquentation des clients et ce, depuis la mise en place du passe sanitaire.
Une baisse « drastique » de la fréquentation !
Le chiffre d’affaires du salon de coiffure Jean-Claude Aubry de la galerie de Fenouillet a par exemple « baissé de 35 % par rapport à 2020 », indique France 3 Occitanie. Janique Calogero, également responsable d’un salon de coiffure dans cette même zone commerciale, fait aussi face à une baisse « drastique » de fréquentation. Selon elle, « les consommateurs ont changé leurs habitudes, ils ne reviendront pas du jour au lendemain ». Elle a même dû se séparer de son employée.
Les responsables de magasin d’habillement de la galerie de Labège désespèrent eux aussi, et la rentrée n’a malheureusement pas ramené les clients. « La fréquentation des deux boutiques a baissé de plus de 40 % », indiquent-ils. Sylvain Arnal, le responsable du bureau de tabac Gramont de la galerie marchande d’Auchan, indique : « C’est affreux, du jour au lendemain, nous avons perdu une grande partie de notre clientèle. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires est divisé par deux. »
« Les gens sont perdus »
Les commerçants doivent faire face à de lourdes conséquences financières. Ainsi que s’interroge le responsable d’un magasin d’habillement à Labège, « on exige un passe sanitaire dans les gros centres commerciaux sous prétexte qu’on est grand et qu’on va s’en sortir. Mais un loyer mensuel dans une galerie marchande c’est environ 30 000 €. Comment fait-on quand on n’a pas de clients ? »
La crise sanitaire aura également entraîné des problématiques au niveau du personnel, qui se raréfie. Les commerçants estiment vraiment être les « sacrifiés » dans cette pandémie. Ils espèrent cependant que la fin de l’année – moment où la plupart font leur chiffre d’affaires annuel – viendra compenser les pertes financières actuelles. Mais « est-ce que les clients seront bien informés que désormais le passe n’est plus exigé ? » se demande la responsable du salon de coiffure Jean-Claude Aubry. « C’est comme si les mesures changeaient tous les jours. Les gens sont perdus », conclut-elle.
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