Idriss Aberkane dénonce le scandale derrière l’affaire «Facts and Furious»

Par Emmanuelle Bourdy
26 novembre 2022 09:08 Mis à jour: 26 novembre 2022 09:08

Invité d’André Bercoff sur Sud Radio ce jeudi 24 novembre, le conférencier et essayiste Idriss Aberkane s’est exprimé à propos de l’affaire « Facts and furious ». En grattant un peu la couche superficielle de cette structure de fact-checking se présentant comme « indépendante », Idriss Aberkane a réalisé que son fondateur, Antoine Daoust, n’avait aucune compétence journalistique mais avait obtenu des accords avec l’Agence France Presse (AFP).

Le scandale Facts and furious a éclaté après que Malika, la femme d’Antoine Daoust, a porté plainte pour violence aggravée contre ce dernier. Idriss Aberkane explique avoir découvert que le fondateur de cette structure de Fact-checking est un ancien barman, interdit bancaire, qui n’a aucune expérience ni qualification journalistique. Pour autant, il est devenu un fact-checkeur validé par l’AFP en l’espace d’un mois seulement. Selon l’essayiste, il écrirait par ailleurs sous les ordres de Rudy Reichstadt, qui est membre de l’Observatoire des radicalités politiques et fondateur du site ConspiracyWatch.info, observatoire du conspirationnisme et des théories du complot.

« Un pantin désarticulé » présenté comme « une agence de fact-checking sérieuse »

À la suite d’une enquête réalisée par France Soir et Idriss Aberkane, ce dernier explique que Malika Daoust a lancé l’alerte en faisant des révélations scandaleuses concernant cette officine Facts and furious, qu’Idriss Aberkane qualifie de « mafia » étant un « réseau organisé structuré » pour pratiquer le « terrorisme intellectuel ». « Le fact-checking normalement, c’était pour éviter qu’on vous dise que quelqu’un était mort alors qu’il ne l’était pas, par exemple », explique Idriss Aberkane.

Le fondateur de Facts and furious – officine créée en décembre 2021 et dont le but est de « lutter contre les infox » autrement dit les fausses informations – s’est retrouvé propulsé et entouré subitement d’un vaste réseau de journalistes entres autre.

« On a constaté que rien n’allait, dans Facts and furious », mentionne encore Idriss Aberkane, ajoutant que « c’était un pantin désarticulé, qui était présenté comme une agence de fact-checking sérieuse », et dont les dépêches et articles ont été repris par « au moins une quinzaine d’organismes de presse ». « Leurs articles étaient pris comme parole d’évangile sans qu’aucun de ces médias ne fasse les vérifications les plus élémentaires », alerte-t-il, comparant cette affaire à un scandale bancaire. Cet homme « ultra-sulfureux » qu’est Antoine Daoust fait partie d’un réseau de désinformation avec l’AFP et Google, ainsi que d’autres organisations, et les billets de son officine se sont retrouvés « blanchis » du jour au lendemain, précise-t-il au micro de Sud Radio.

« L’Agence France presse a protégé Antoine Daoust quand sa femme a lancé l’alerte »

« Interdit bancaire deux fois, une auto-entreprise qui devient une SASU [société par actions simplifiée unipersonnelle] et qui n’a qu’un mois d’existence avant d’obtenir ses contrats [avec l’AFP], non ce n’est pas régulier, ce n’est pas normal », martèle Idriss Aberkane à propos du fondateur de Facts and furious.

« Sans le moindre doute, on peut vous confirmer que le travail de Facts and furious était majoritairement commandé, avait des buts idéologiques, n’était ni neutre ni objectif et encore moins indépendant [..] et ça nous en avons les preuves, à commencer par le fait que l’Agence France presse a protégé Antoine Daoust quand sa femme a lancé l’alerte », affirme-t-il, preuves formelles à l’appui.

Il souligne encore que Malika Daoust, qui a déposé plainte pénale contre son mari pour violence aggravée, a écrit au Palais de l’Élysée. Celui-ci lui a pris ses propos au sérieux et lui a assuré qu’elle allait être mise en contact avec le préfet. Une réaction très différente de celle de l’AFP, qui ne lui a pas donné suite. Ces entreprises de Fact-checking sont là « pour coller des étiquettes aux gens » et sont semblables à un blog, avec « des financements très opaques », dénonce enfin Idriss Aberkane.

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