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Judo : Amandine Buchard médaillée bronze, sa deuxième médaille olympique après l’argent à Tokyo

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Battue en demi-finale dans sa quête d'or olympique, Amandine Buchard a su réagir pour s'offrir le bronze, sa deuxième médaille olympique après l'argent à Tokyo et la troisième médaille française pour le judo.

Photo: LUIS ROBAYO/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Battue en demi-finale dans sa quête d’or olympique, la Française Amandine Buchard a su réagir pour s’offrir le bronze, sa deuxième médaille olympique après l’argent à Tokyo et la troisième médaille française pour le judo. 
D’abord effondrée par la défaite, elle s’est laissé submerger par les larmes de la victoire. Comme aux Mondiaux il y a deux mois, Buchard a battu la Hongroise Reka Pupp pour finir médaillée, malgré tout.
Après ce long ultime combat, achevé en prolongation, elle a plongé dans les bras de ses quelque vingt proches réunis en tribune.
Si elle n’offre pas à l’Arena Champ-de-Mars sa première Marseillaise, elle suit Luka Mkheidze (-60 kg) en argent et Shirine Boukli (-52 kg) en bronze, qui avaient remporté les premières médailles françaises de Paris-2024 samedi.

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À 29 ans, elle étoffe un palmarès qui était déjà un des plus beaux de l’équipe de France actuelle: double championne d’Europe (2021, 2023), elle est aussi quintuple médaillée mondiale, à chaque fois en bronze – sans compter ses deux Masters et sept Grands Chelems.
Mais « Bubuche » reste bloquée par ce plafond de verre mental qui la prive d’un titre olympique ou mondial.
Sa journée a parfaitement débuté
Sa journée a parfaitement débuté contre la Chypriote Sofia Asvesta en huitièmes (ippon). En quart, elle a dû passer par le golden score, finissant par immobiliser au sol la Brésilienne Larissa Pimenta après 6 minutes 45.
Mais en demie, elle n’est pas entrée dans son match, protestant à plusieurs reprises contre l’arbitrage. D’abord pour une pénalité infligée (finalement retirée), puis pour le waza-ari marquée par l’Ouzbèke. Jamais elle n’a pu renverser le score.
Buchard a dû gérer aussi, mentalement, la sortie prématurée de la grande favorite japonaise Uta Abe, qui l’avait battue en finale à Tokyo.
Selon Julia Tolofua, coéquipière en +78 kg en équipe de France non sélectionnée pour ces Jeux, ce n’est pas ce qui a pu gêner Buchard: « Elle a réussi à rester vachement concentrée, elle s’est dit +OK, là il faut que j’y aille, il ne faut pas que je lâche, on s’en fout d’Abe, elle sort, elle sort ».

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Elle a su trouver la force de finir avec le bronze
Pour sa soeur Valentine Buchard, rencontrée avant sa finale, après la défaite d’Abe il n’y avait « plus rien sur son trajet », ou alors si, un seul: « son ennemi, c’est elle-même ».
Si elle n’a pas su le vaincre totalement, elle a su trouver la force de finir avec le bronze. Et consolée, quelques mois aussi après avoir frisé le burn-out et pris une pause loin du judo.
L’autre Français du jour, Walide Khyar (-66 kg), a aussi eu la possibilité de ramener le bronze. Sans succès.
En bronze aux Mondiaux-2023, Khyar a franchi aisément le premier tour contre le réfugié Mohammad Rashnonezhad. Il avait ensuite écarté le Géorgien Vazha Margvelashvili, vice-champion olympique à Tokyo, d’une très belle manière après deux attaques décisives. Il avait alors harangué la foule de l’Arena.
C’est peut-être là que le sanguin Français est sorti de sa compétition. L’impulsif combattant est ensuite passé « à côté » de son quart contre le Kazakh Gusman Kyrgyzbayev, contré sur une attaque de trop.
« C’est l’histoire de ma vie », a-t-il regretté, alors qu’il avait l’impression de « marcher sur l’eau » ce dimanche.