Landes et Gironde : une bombe d’entraînement inerte tombe lors d’un exercice, l’armée de l’Air la recherche

Par Emmanuelle Bourdy
26 septembre 2021 16:56 Mis à jour: 26 septembre 2021 16:56

Ce jeudi 23 septembre, l’armée de l’Air a perdu une bombe d’entraînement inerte. Celle-ci est accidentellement tombée d’un Mirage 2 000 lors d’un exercice. L’engin de 40 kg est recherché autour du champ de tir, à Captieux, dans une zone couvrant les communes des Landes et de Gironde.

C’est aux environs de 15 heures, ce jeudi 23 septembre, qu’une bombe d’entraînement inerte de 40 kg a été perdue par l’armée, lors d’un exercice militaire se déroulant autour du terrain militaire de Captieux. L’engin est recherché sur les communes avoisinantes des Landes et de Gironde.

« C’est un incident rare »

Un Mirage 2000, appartenant à la base militaire de Nancy, a perdu « un emport d’exercice qui s’est décroché accidentellement de son fuselage », a indiqué l’armée dans un e-mail envoyé ce vendredi matin aux maires des communes se situant autour de Captieux, à savoir Luxey, Callen, Saint-Magne, Mios, Le Barp, Captieux, Hostens et Uzeste. « C’est un incident rare », a encore souligné l’armée dans son mail, ainsi que le précise Sud-Ouest.

La maire de Captieux, Christine Luquedey, ainsi que le premier magistrat d’Hostens, Jean-Louis Dartiailh, ont été contactés par les gendarmes à ce sujet. « Il s’agit d’un exercice comme l’armée de l’Air peut en faire régulièrement. Il faut que la population soit rassurée puisque la bombe est inerte », a expliqué Jean-Louis Dartiailh à Actu.fr.

« Si vous veniez à la trouver », contactez la gendarmerie…

L’engin, qui n’a pas de charge explosive, a la forme d’un « cylindre de couleur bleu, fait 10 cm de diamètre et mesure 1,90 mètre de long », détaille encore le quotidien régional. En outre, dans son e-mail, l’armée stipule : « Si vous veniez à la trouver, il vous est demandé, notamment pour les besoins des enquêtes, de ne rien toucher et de contacter la gendarmerie la plus proche. »

Dans un tweet daté du 22 septembre, l’Armée de l’Air et de l’Espace précise que « l’objectif de la campagne de tir est de former et d’entraîner les équipages et mécaniciens au maniement et aux tirs de bombes réelles ». Elle souligne qu’ « à ce titre, plus de 70 bombes ont été et seront tirées sur le champ de tir de Captieux ».

Des inquiétudes « fondées », selon les maires

Une enquête a d’ailleurs été confiée à la gendarmerie de l’air. À la suite de cet incident, sept maires de communes se situant aux alentours du terrain militaire de Captieux se sont regroupés en un collectif et ont réagi. Il s’agit des maires des communes de Callen, Luxey, Lencouacq et Retjons dans les Landes et Captieux, Cazalis et Lucmau en Gironde.

Ainsi que le relate Sud-Ouest, le maire de Callen, Yann Bouffin, a déclaré avoir pointé « à plusieurs reprises », aux autorités militaires ainsi qu’à la préfecture, « ses inquiétudes quant au risque de tels incidents et aux nuisances de tels exercices pour les populations ». « La preuve est faite désormais, malgré les déclarations rassurantes, qu’elles sont fondées », a-t-il déploré.

Il a encore ajouté être « toujours en attente d’une table ronde que nous avons demandée à la préfète des Landes concernant notamment les problèmes d’inondations posées par le Camp, comme cela s’est passé lors des épisodes de mai et décembre 2020 sur notre territoire ». Yann Bouffin a également rappelé que les habitants des communes suscitées vivent depuis plus de deux semaines « d’intenses manœuvres aériennes ponctuées de plus de 70 explosions de bombes ».

Le maire de Luxey, Serge Sore, a souligné quant à lui que la population était habituée « à avoir tout un tas de bruits bizarres et de nuisances », ajoutant cependant : « Mais là, une bombe, c’est bien la première fois ! »

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