Les normes ESG, un complot socialiste des élites corporatives déguisé en marché libre, explique un spécialiste

Par Joshua Philipp
23 septembre 2022 17:57 Mis à jour: 24 septembre 2022 20:25

De nombreux groupes de gauche poussent en avant les normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) afin que les entreprises qui les adoptent attirent les investisseurs. Ils affirment que ces normes seront bénéfiques pour la société. Andy Puzder, chercheur invité du think tank The Heritage Foundation et auteur de « The Capitalist Comeback » [Le retour capitaliste], prévient que les normes ESG ne sont rien d’autre que des idéologies socialistes déguisées en marché libre.

Dans une interview accordée au programme Crossroads d’EpochTV, M. Puzder explique que si le capitalisme est une forme de « démocratie économique », avec des clients en charge de l’économie, le socialisme pour sa part implique une économie contrôlée par une élite. Dans le capitalisme, les gens « votent » avec leur argent et les entreprises deviennent rentables en répondant aux besoins de la population.

Les critères ESG sont une forme d’investissement qui vise à « mettre en place un programme politique de gauche » et non à améliorer les rendements des investisseurs.

Une élite corporative au sein de sociétés financières telles que BlackRock, State Street et Vanguard (qui contrôlent ensemble plus de 20.000 milliards de dollars d’investissements) « impose sa volonté » aux entreprises pour lesquelles elle débloque les investissements.

Cette élite qui promeut par tous les moyens les investissements dans des sociétés qui respectent les critères ESG ne font pas partie, en tant que tel, du gouvernement. Mais désormais, « cette élite travaille avec les gouvernements », explique M. Puzder. Comme les idéologies de gauche radicale ne sont pas précisément populaires, ces idées sont imposées aux entreprises via les normes ESG, poursuit‑il.

Les trois sociétés financières réunies sont les plus gros investisseurs dans 80% des entreprises cotées à l’indice S&P 500. BlackRock à lui seul est le deuxième ou le troisième plus gros actionnaire de 80% du S&P 500.

« C’est une menace pour notre liberté économique parce qu’ils utilisent cet énorme pouvoir de vote pour contraindre la direction de ces entreprises non seulement à poursuivre ces objectifs gauchistes, mais aussi à placer ces objectifs gauchistes au‑dessus de leur obligation, leur obligation traditionnelle de générer des rendements pour les actionnaires. »

« Et c’est une menace pour notre liberté individuelle parce qu’ils ont trouvé comment utiliser notre argent pour le faire. » Ces sociétés d’investissement utilisent l’argent que le public a investi dans des 401(k) et des fonds de pension pour faire avancer leur programme.

Les employés sont endoctrinés et doivent assimilés des idées radicales de gauche, comme la théorie critique de la race selon laquelle ils sont soit des oppresseurs, soit des opprimés en fonction de leur couleur de peau.

Cela revient à former les travailleurs à « se haïr ». Les ESG donnent également la priorité à l’embauche de personnes en fonction de leur sexe ou de leur race plutôt que de leurs qualifications individuelles.

Environnementalisme, légalité et retour de bâton

Lorsqu’un petit fonds spéculatif a voulu faire entrer des écologistes au conseil d’administration du géant pétrolier Exxon‑Mobil, Vanguard et BlackRock ont voté dans le même sens que le fonds spéculatif. Le fondateur du fonds venait de BlackRock, explique M. Puzder. À la suite de ce vote, des écologistes siègent désormais au conseil d’administration d’Exxon‑Mobil et ont leur mot à dire sur l’avenir de la société pétrolière.

« Personne ne peut rationnellement penser que cela va améliorer la rentabilité d’une compagnie pétrolière, au moment où le prix du pétrole explose. Je veux dire, cela n’a aucun sens. Donc ce n’est pas du marketing. C’est de l’oppression, c’est du socialisme, ce sont les élites qui décident de ce que nous devons faire ou ne pas faire. »

Les grandes sociétés financières sont légalement obligées de remplir leur devoir fiduciaire, c’est‑à‑dire que ces sociétés doivent investir l’argent des gens dans le meilleur intérêt de leurs investisseurs. Les procureurs généraux de 19 États ont récemment publié une lettre dans laquelle ils déclarent que le programme ESG de BlackRock viole les règles fiduciaires de leurs États respectifs.

Mais BlackRock a « plus d’argent que Dieu », explique M. Puzder. Cela permet à l’entreprise d’engager les meilleurs avocats du monde. En réponse à la lettre des procureurs, BlackRock a justifié la façon dont il respecte les règles fiduciaires grâce à sa cohorte d’avocats.

M. Puzder salue l’engagement du gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, qui a adopté une « position vraiment forte » sur la question des ESG.

Le mois dernier, par exemple, DeSantis et les administrateurs du conseil d’administration de l’État ont adopté une résolution qui demandait aux gestionnaires de fonds de l’État de renoncer à faire des investissements basés sur les idéologies ESG.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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