Les livreurs de repas de Saint-Étienne (Loire) se sont battus pour obtenir un minimum horaire garanti pour les livraisons qu’ils effectuent dans la ville. Ils ont enfin obtenu gain de cause de UberEats, mais ne comptent pas s’arrêter là dans leur démarche.
La grève du 13 décembre 2020, menée par des livreurs travaillant pour UberEats de Saint-Étienne, a porté ses fruits. À la suite de celle-ci, la plateforme s’est en effet engagée à garantir aux livreurs un minimum horaire pour leurs courses, rapporte France Bleu. Depuis le 21 décembre, elle assure donc aux livreurs un salaire horaire minimal de 10 € entre 11 h 30 et 13 h 30 et de 12 € entre 19 h et 21 h, à condition que les livreurs assurent au minimum deux courses en une heure.
« Ce qu’on a réussi à faire ici, la petite ville de Saint-Étienne qui arrive à faire plier Uber, c’est beau. On appelle toutes les villes de France à faire comme nous. Si tout le monde nous suit, c’est eux qui vont s’asseoir et discuter. Et on aura tout ce qu’on veut, et ce qu’on mérite ! » se réjouissent des livreurs stéphanois.
?? La lutte des livreurs paie ! ⬇️
Après 2 dimanches de grève à Saint-Étienne, Uber Eats s’engage à garantir un minimum horaire : 10€ pour les courses réalisées entre 11h30 et 13h30, et 12€ pour celles entre 19h et 21h, si deux courses sont effectuées dans l’heure. pic.twitter.com/zVCj4NXvPc— Rapports de Force (@rapportsdeforce) December 21, 2020
Même si les livreurs estiment que cette victoire est une première, ils considèrent néanmoins qu’elle est loin d’être suffisante et pensent déjà à de nouvelles grèves, à la sortie de fêtes. Ils veulent organiser « une action qui dure plus longtemps, plus forte ». « Si on n’est pas là, de toute façon, ils ne font rien. On est un petit maillon de la chaîne, mais un maillon essentiel », déclarent les livreurs qui réclament « un minimum par course. Qu’on soit au moins à 4,50 € par course. Ce n’est pas demander la lune ! ». Ils souhaitent également une revalorisation de la prime de pluie.
Outre ces combats, ils réfléchissent également à mener une action contre l’entreprise britannique de livraison de plats cuisinés Deliveroo. Cette plateforme n’a par ailleurs pas répondu à leurs appels.
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