Le gouvernement espère que le dispositif demandant aux médecins d’aller travailler jusqu’à deux jours par mois dans des déserts médicaux sera opérationnel en septembre, a déclaré le ministre de la Santé, Yannick Neuder, après le conseil des ministres de lundi.
« Ce sont des mesures qui se mettent rapidement en action pour globalement, on l’espère, être opérationnel (durant) le mois de septembre », a déclaré M. Neuder.

Les Agences régionales de santé et les préfectures, en lien avec les élus locaux, vont notamment devoir définir d’ici là les zones particulièrement sous-denses en médecins où ces renforts pourront travailler, a expliqué M. Neuder.
Prudence sur des pénalités financières
Alors que l’entourage du gouvernement avait évoqué la semaine dernière des pénalités financières pour les médecins qui ne participeraient pas, M. Neuder s’est montré prudent.
« Pour l’instant, on mise beaucoup sur l’engagement, sur la solidarité, avec une incitation financière » pour les médecins participants, a indiqué M. Neuder. « Si certains ne le font pas, eh bien on verra si effectivement il y aura des pénalités ou autres », a-t-il ajouté.
« L’idée, ce n’est pas de prendre un médecin de Paris pour le faire descendre à Marseille », a-t-il également indiqué. Mais de « pouvoir partir le matin, faire sa vacation et pouvoir rentrer » le soir.
Développement des effectifs d’étudiants
Parmi les autres mesures promises par le gouvernement, la suppression du « numerus apertus« , qui encadre aujourd’hui le nombre d’étudiants en études de médecine, pour encourager le développement des effectifs d’étudiants dans les universités.
L’exécutif a prévu d’utiliser pour cela « un vecteur législatif au mois de juin », a indiqué M. Neuder. « Il s’agira de former en fonction des besoins du territoire, en privilégiant l’accès à la première année de médecine sur chacun des départements », a-t-il dit.
Grève contre la régulation de l’installation des médecins libéraux
Le ministre de la Santé a, par ailleurs, réitéré qu’il était « farouchement opposé » à la régulation de l’installation des médecins libéraux, qu’un groupe transpartisan de députés tente actuellement de faire voter à l’Assemblée nationale. « Gérer de la pénurie par de la coercition, ça fait toujours de la pénurie », a-t-il dit.
Les syndicats de médecins libéraux et d’étudiants en médecine ont appelé à la grève à partir de lundi et à manifester mardi pour protester contre ce projet.
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