L’affaire de corruption contre le Falun Gong révèle la « guerre secrète » du PCC aux États-Unis

Par Eva Fu
19 juin 2023 05:53 Mis à jour: 19 juin 2023 08:58

Le sculpteur Chen Weiming connaît bien Chen Jun, l’homme qui a été arrêté par les autorités américaines dans le cadre d’une affaire de corruption et d’interférence du régime chinois aux États-Unis. Cela fait des années qu’il est le témoin des menaces de cet homme.

« Ecoutez bien”, lui avait lancé Chen Jun, ainsi qu’à d’autres dissidents chinois à Los Angeles, au cours d’un échange animé. “Si vous avez un passeport chinois et que je prends une photo de vous, vous ne pourrez jamais retourner en Chine ».

Une capture d’écran vidéo de Chen Jun, également connu sous le nom de John Chen, lors d’une confrontation avec des dissidents chinois le 15 septembre 2019. (Avec l’aimable autorisation de Chen Weiming)

Chen Weiming s’était joint à une manifestation contre un lever de drapeau pro-Pékin qu’organisait Chen Jun à Monterey Park, en Californie. Comme chaque année, un drapeau communiste chinois était hissé dans le parc Barnes, qui était cette fois-ci recouvert de décorations rouges en l’honneur du 70e anniversaire du régime.

« Si vous revenez, vous serez immédiatement arrêté », lui avait hurlé Chen Jun, dans son mégaphone.

C’était en septembre 2019. Trois ans et demi plus tard, le 26 mai, Chen Jun était arrêté par le FBI à son domicile de Chino. Citoyen américain, Chen Jun faisait l’objet d’une enquête du ministère de la Justice pour son rôle présumé de facilitateur dans la campagne de répression de Pékin, et plus précisément ici la pratique persécutée du Falun Gong.

Une campagne mondiale de répression

Le Falun Gong, qui comprend des exercices de méditation et des enseignements moraux axés sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance, est une cible privilégiée du régime chinois depuis 1999, date à laquelle celui-ci a entamé une croisade impitoyable visant à éliminer cette discipline spirituelle. Le Parti communiste chinois (PCC) considérait l’immense popularité de cette pratique, qui avait attiré jusqu’à 100 millions de pratiquants à l’époque, comme une menace pour son régime autoritaire.

En Chine, des dizaines de millions de pratiquants du Falun Gong continuent d’être victimes de harcèlement, d’arrestations arbitraires, de tortures et de prélèvements forcés d’organes. Mais même les pratiquants et les dissidents en dehors des frontières chinoises ne sont pas à l’abri du Parti. De l’espionnage au chantage en passant par les agressions physiques, le régime a déployé un assaut de tactiques coercitives conçues spécifiquement pour réduire au silence et saboter toute voix jugée défavorable à Pékin.

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Des pratiquants du Falun Gong méditent à Hunter’s Point dans le Queens, N.Y., le 4 avril 2017. (Epoch Times)

Ces campagnes, collectivement connues sous le nom de “répression transnationale”, ont récemment été exposées au grand jour, des procureurs américains ayant lancé des poursuites contre des dizaines d’agents chinois et de citoyens américains qu’ils accusent de complots et de connivence avec la répression dirigée par le régime communiste sur le sol américain.

Rien qu’au cours des six dernières semaines, le ministère de la Justice a inculpé 40 membres de la police nationale chinoise liés à des campagnes de cyber propagande et de harcèlement de résidents américains. Ils ont également arrêté un homme vivant à Boston, soupçonné d’alimenter secrètement Pékin avec des « listes noires » de détracteurs anti-régime. Deux autres personnes basées à New York ont également été arrêtées, accusées d’être à la tête de l’un des quatre postes de police chinois connus qui opèrent sur le territoire américain.

Chen Jinping reçoit une plaque d’un fonctionnaire du ministère chinois de la Sécurité publique lors d’une cérémonie après la visite du dirigeant chinois Xi Jinping aux États-Unis en 2015. (Ministère de la Justice)

L’un d’eux est Chen Jinping, qui ciblait en particulier les pratiquants du Falun Gong vivant aux États-Unis, selon des documents déposés au tribunal. En 2015, il a même reçu une plaque en guise de remerciement lors de la visite du dirigeant chinois Xi Jinping à Washington, pour avoir organisé des manifestations anti-Falun Gong aux Etats-Unis. Ces manifestations, dont les participants sont rémunérés, avaient pour but de systématiquement s’opposer aux manifestations des pratiquants du Falun Gong.

Les procureurs ont reproché à Chen Jun et à son co-accusé d’avoir collaboré avec des fonctionnaires chinois et mis au point un stratagème visant à saboter une organisation américaine à but non lucratif, gérée par des pratiquants du Falun Gong, et dont ils ont essayé de faire révoquer le statut d’exonération fiscale. 

Selon le dossier, Chen Jun a proposé 50.000 dollars à un agent du FBI infiltré. Il pensait s’adresser à un fonctionnaire du fisc et il lui proposait de faire avancer une plainte frauduleuse contre l’organisation à but non lucratif. Dans une conversation enregistrée, il a déclaré que son but était d’aider le régime communiste à « renverser » le groupe spirituel.

Selon les documents déposés au tribunal, Chen Jun travaillait sous la direction d’un fonctionnaire chinois anonyme et recevait de l’argent de Chine pour alimenter des pots-de-vin aux Etats-Unis.

Les documents n’identifient pas l’agence chinoise pour laquelle travaillait le responsable de Chen Jun, mais il est fait référence à plusieurs reprises à la mégalopole de Tianjin, où Chen Jun est né et a grandi. Depuis de nombreuses années, cette ville sert de base principale au Bureau 610, une agence extralégale semblable à la Gestapo qui supervise la persécution du Falun Gong. Le responsable de Chen Jun semble lui aussi être originaire de Tianjin ; lorsque Chen Jun a appelé un autre co-conspirateur pour discuter de modalités de paiement, il lui a dit qu’il « contacterait à nouveau Tianjin ».

Il a ajouté que le fonctionnaire chinois avec lequel il était en contact était « celui qui s’occupe toujours de ces questions-là ».

« Ils sont comme des frères de sang », a déclaré Chen Jun à l’agent infiltré du FBI à propos de ses associés chinois. « Nous avons commencé à lutter contre [le Falun Gong] il y a vingt ou trente ans. Ils sont toujours avec nous. »

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Des officiers de l’Armée populaire de libération de Chine se tiennent devant une fenêtre avant la cérémonie d’accueil du chef d’état-major de l’armée américaine, le général Mark Milley, au Bayi Building à Pékin, le 16 août 2016. (Mark Schiefelbein/AFP via Getty Images)

« Guerre secrète »

Pour les analystes et les activistes spécialistes de la Chine, cette affaire n’est qu’un exemple de la campagne tentaculaire menée depuis longtemps par Pékin pour faire taire les dissidents à l’étranger.

« C’est une sorte de modèle qui se dessine », a déclaré à Epoch Times Laura Harth, directrice de campagne pour Safeguard Defenders, un groupe qui se concentre sur les droits de l’homme en Chine.

L’affaire des pots-de-vin n’est que « la partie émergée de l’iceberg ».

Toutefois, Mme Harth a été frappée par les tactiques de Chen Jun et ses co-conspirateurs, telles qu’elles ont été décrites par le ministère de la justice.

Le système de corruption a démontré « l’ampleur et la créativité » des efforts du régime, a-t-elle déclaré, ainsi que « l’audace avec laquelle ils pensent pouvoir s’en tirer ».

Cette tentative de subversion des institutions américaines a également retenu l’attention de beaucoup d’autres analystes.

« Il ne s’agit plus seulement d’organiser des contre-manifestations, d’essayer de convaincre quelqu’un de revenir en Chine ou de surveiller un dissident. Il s’agit vraiment d’utiliser les institutions des États-Unis, y compris des choses comme les systèmes de protection des lanceurs d’alerte, pour s’en prendre essentiellement à un ennemi perçu du PCC », a déclaré Sarah Cook, analyste principale de la Chine à Freedom House, à Epoch Times.

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Sarah Cook, analyste principale pour l’Asie de l’Est à Freedom House, lors d’un débat sur « Forbidden Feeds : Government Controls on Social Media in China » à la Freedom House à Washington le 19 mars 2018. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Pour elle, cela montre à la fois « l’importance des efforts et des ressources que le PCC investit pour cibler le Falun Gong, au moins aux États-Unis », et « les extrémités auxquelles le PCC est prêt à aller pour retourner les institutions démocratiques occidentales contre elles-mêmes. »

Nicholas Eftimiades, ancien analyste de la CIA spécialisé dans l’espionnage chinois, considère que cette dernière affaire s’inscrit dans le cadre de la « guerre secrète » de Pékin, un « effort mondial extraordinairement étendu » de la Chine pour « influencer et corrompre les gouvernements étrangers et les processus politiques étrangers ».

« Trouver quelqu’un aux États-Unis qui va installer un mensonge à la place de la vérité, faire en sorte que le gouvernement américain agisse [sur la base de ce mensonge] et corrompre des fonctionnaires américains. Voilà ce qu’on appelle de la corruption à tous les étages « , a déclaré Eftimiades à Epoch Times, ajoutant que c’est souvent le type de méthodes qu’utilisent les services de renseignement et les groupes criminels organisés. « Nous voyons donc le gouvernement chinois se comporter de la sorte. »

« Le canari dans la mine de charbon »

Dans le comté de Los Angeles, Chen Jun, 70 ans, également connu sous le nom de John, s’est forgé une réputation de porte-parole du régime chinois au sein de la diaspora chinoise. Vétéran de l’armée de l’air chinoise, il a été délégué commercial pour Tianjin avant d’émigrer en Californie, où il occupe des postes de premier plan dans une série d’organisations pro-Pékin, dont deux qu’il a lui-même créées, selon les médias chinois. Il a organisé environ deux douzaines d’événements annuels de lever du drapeau, comme celui de 2019, et a écrit plusieurs livres vantant les mérites du régime chinois. Il a mobilisé la diaspora locale pour accueillir les hauts responsables chinois lors de leurs visites aux États-Unis, et a organisé des manifestations que le régime jugeait « patriotiques », selon les informations.

Compte tenu de son alignement étroit sur le régime, il n’est pas surprenant qu’il ait suivi le régime dans sa répression du Falun Gong.

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Chen Jun, également connu sous le nom de John Chen, lors d’un événement pro-Beijing qu’il a organisé au San Gabriel Mission Playhouse en Californie, en octobre 2016. (Liu Fei/Epoch Times)

Wu Fan, ancien rédacteur en chef du magazine pro-démocratique en langue chinoise Beijing Spring et commentateur des affaires chinoises, se souvient avoir débattu de la persécution avec Chen Jun à la radio dès 2001. Lors d’une vingtaine d’interactions similaires sur divers sujets relatifs à la Chine, Chen Jun reprenait systématiquement les arguments du régime, se souvient M. Wu.

« Il semble que le but de sa vie soit de suivre le PCC », s’amuse M. Wu.

Pour Levi Browde, directeur exécutif du Falun Dafa Information Center, basé à New York, cette arrestation montre que les autorités américaines ont « vraiment pris conscience de la portée et de l’ampleur de l’infiltration du PCC dans ce pays ».

« J’ai rencontré beaucoup de gens qui pensent que la question du Falun Gong est vraiment le canari dans la mine de charbon pour tous les Américains », a-t-il déclaré à Epoch Times. À bien des égards, il estime que la communauté du Falun Gong « a joué un rôle de premier plan en essayant non seulement d’exposer les persécutions elles-mêmes, mais aussi de révéler la véritable nature du PCC sur la scène mondiale ».

« Quand on voit ce que le PCC fait subir au Falun Gong et que l’on comprend la nature de cette menace et comment y faire face, cela devient une grande leçon pour tous les Américains », a-t-il ajouté. « Si quelqu’un, et pas seulement le Falun Gong, se trouve du côté opposé du PCC et fait ou dit quelque chose qui déplait au PCC, qui peut dire qu’il ne lui sera pas fait exactement la même chose ? »

Une sculpture prise pour cible

Trois jours après cette altercation au parc Barnes en 2019, Chen Weiming a intenté une action en justice contre Chen Jun pour atteinte à la liberté d’expression, bien qu’il n’ait finalement décidé de ne pas y donner suite faute de moyens financiers.

L’artiste californien pro-démocratie salue le fait que le ministère de la Justice, dans son communiqué de presse, décrive Chen et son co-conspirateur comme des « agents illégaux » de Pékin.

« C’est un agent du PCC, cela ne fait aucun doute », s’est exclamé Chen Weiming lors d’un entretien avec Epoch Times. « Sinon, comment peut-il, en tant qu’individu, déclarer qu’il peut me faire arrêter ? Quel est son pouvoir ? »

Chen Weiming, comme d’autres, a fait l’expérience directe des représailles du régime.

Dans le but de détruire une œuvre d’art anti-PCC de M.Chen, Matthew Ziburis, un ancien agent correctionnel de Floride et ancien garde du corps, a approché le Néo-Zélandais d’origine chinoise, qui vit désormais en Californie, et s’est fait passer pour un marchand d’art désireux d’exposer ses œuvres à New York, selon des documents déposés auprès du tribunal.

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« Le virus CCP, une sculpture de Chen Weiming, est vu détruit au Liberty Square Park à Yermo, en Californie, sur cette photo non datée. (Avec l’aimable autorisation de Chen Weiming)

La sculpture, un buste représentant Xi Jinping sous la forme d’une molécule de coronavirus, a été démolie par des vandales en juillet 2021, après que l’artiste l’a dévoilée au public dans le Liberty Sculpture Park à Yermo, en Californie. On ne sait pas si M. Ziburis, qui se trouvait à New York lors de l’incendie criminel, a participé à cette destruction, mais deux de ses co-conspirateurs, dont l’un est basé en Chine, ont mentionné de telles actions dans des conversations non datées citées dans le dossier.

En ce qui concerne le système de corruption fiscale récemment rendu public, des agents chinois ont versé 1500 dollars à un prétendu agent du fisc pour obtenir les feuilles d’impôts de Chen Weiming, espérant ainsi trouver des preuves d’évasion fiscale et ainsi le discréditer.

Les dissidents savent que « le PCC va tout faire pour vous menacer et détruire votre réputation », a déclaré M. Chen, qui a dévoilé sa dernière œuvre le 4 juin dernier : la statue d’une mère de huit enfants maltraités, enchaînée devant une cage métallique soudée avec les caractères « Chine », inspirée d’un incident réel qui a horrifié le pays l’année dernière et qui a parfois éclipsé les Jeux olympiques d’hiver de Pékin.

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Poèmes inscrits sur une cage métallique faisant partie d’une statue de l’artiste Chen Weiming, au Liberty Sculpture Park à Yermo, en Californie. (Avec l’aimable autorisation de Chen Weiming)

Lorsque Chen Weiming dirigeait un journal pro-démocratique, le New Times Weekly, en Nouvelle-Zélande, la police recevait fréquemment des dénonciations anonymes alléguant, sans preuve, que le bureau du journal se livrait à des trafics de drogue et à des fraudes fiscales.

Un appel à la vigilance

Au Congrès, certains législateurs sont conscients des campagnes d’influence secrètes menées par la Chine.

Le FBI parle de « répression transnationale », mais il faut bien comprendre que nous avons affaire à un adversaire étranger suffisamment enhardi pour commettre des crimes aux États-Unis contre ceux qu’il considère comme une menace », a déclaré à Epoch Times le député Mike Gallagher (Parti républicain, Wisconsin), qui préside la commission spéciale de la Chambre des représentants sur le Parti communiste chinois, après la divulgation des dossiers sur les pots-de-vin.

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Le député Mike Gallagher (Parti républicain, Wisconsin) s’exprime lors d’une conférence de presse et d’un rassemblement devant l’association America ChangLe, soulignant la répression transnationale de Pékin, à New York City, le 25 février 2023. Un poste de police chinois d’outre-mer, aujourd’hui fermé, se trouve dans le bâtiment de l’association. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Ashley Hinson (Parti républicain, Iowa), membre de la commission, a déclaré que la révélation de cette affaire était un « signal d’alarme pour tout le monde ici ».

« Il n’y a rien que le Parti communiste chinois déteste plus que les gens qui recherchent la liberté – les gens qui veulent pratiquer la religion qu’ils veulent pratiquer, c’est ce que nous avons ici aux États-Unis – et c’est une menace pour eux », a déclaré Mme Hinson lors de l’émission « Capitol Report » de NTD.

« Ces choses se passent sous notre nez, tous les jours, que ce soit en essayant de corrompre un fonctionnaire du fisc ou en se faufilant dans nos bases militaires. Ce ne sont pas nos amis, et si nous ne leur demandons pas des comptes, si nous ne leur montrons pas que nous sommes fermes et déterminés, ils profiteront de nous, comme ils l’ont fait pendant des dizaines d’années ».

Évaluation de la réponse des États-Unis

Du point de vue de la sécurité nationale, M. Eftimiades estime que ce type d’activités répressives de la part de la Chine nous appelle à réévaluer nos relations avec ce pays et à décider si les avantages commerciaux dont nous bénéficions en valent la peine en termes de sécurité nationale.

Face à une telle « activité criminelle omniprésente » soutenue par un état étranger, le seul fait d’appliquer la loi ne sera pas suffisant, a-t-il déclaré.

L’approche américaine doit être globale et stratégique et faire appel à « tous les éléments de la puissance du pays (…) parce que c’est ainsi que la Chine aborde la situation », a-t-il ajouté.

D’une manière plus générale, les États-Unis devraient également travailler de concert avec leurs alliés, notamment pour imposer des sanctions, et rendre la dissuasion plus efficace à l’échelle mondiale, selon M. Eftimiades.

En mars, un groupe bipartisan de sénateurs a présenté la loi sur la politique de répression transnationale (Transnational Repression Policy Act), qui vise à tenir responsables tout gouvernement ou individu étranger qui traque, intimide, harcèle, contraint ou agresse des personnes aux États-Unis ou des citoyens américains à l’étranger.

M. Gallagher propose également d’alourdir les sanctions à l’encontre des auteurs de harcèlement ciblé quand ceux-ci agissent pour le compte d’un adversaire étranger.

M. Eftimiades est favorable à d’autres sanctions, telles que l’inscription des auteurs sur la liste des personnes interdites de vol et l’interdiction des investissements dans les gouvernements chinois régionaux impliqués.

Avec la récente mise en lumière du ballon espion du régime et de ses réseaux de police dans plus de 100 pays, que l’Allemagne soupçonnait d’être toujours en activité dans son pays à la mi-mai, l’Occident semble enfin s’intéresser à la question.

Lors du sommet du G7 à Hiroshima le mois dernier, les dirigeants des États membres ont appelé la Chine à « ne pas mener d’activités d’ingérence visant à porter atteinte à la sécurité et à la sûreté de nos communautés, à l’intégrité de nos institutions démocratiques et à notre prospérité économique. »

« L’étau se resserre » sur les mandataires de Pékin, a déclaré l’artiste dissident californien, ajoutant qu’il se réjouissait que l’Occident soit « enfin devenu clair sur la question ».

« Le PCC n’adoptera jamais les valeurs occidentales. Tant qu’il aura de l’argent et du pouvoir, il voudra exporter son modèle autoritaire et, avec lui, remodeler le monde entier », a-t-il ajouté.

M. Eftimiades a insisté sur la nécessité d’une réponse « pangouvernementale » aux campagnes d’opérations secrètes de Pékin.

« Elles sont dirigées contre nos propres citoyens. … La seule chose dont [le gouvernement] a la charge, avant toute autre chose, est de protéger son propre peuple, et nous échouons à cet égard », a déclaré M. Eftimiades.

Linda Jiang a contribué à cet article.

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